LE POST WHISKY #4 / CHANEL ET LES AUTRES

Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram… Depuis les années 2000, les réseaux sociaux ont envahi et conditionné nos vies. Ils influencent notre manière de penser et d’évoluer en société. Parfois, on s’y clashe. Souvent, on y partage de l’actu mais aussi des fake news. Les algorithmes nous conduisent à mettre des Pouces ou des J’aime. Et nous continuons à partager des statuts, des trucs sérieux ou des images débiles… Chaque semaine, Le Post Whisky est un focus particulier sur un post Facebook, partagé en masse (ou pas…)

Cette semaine, j’ai choisi pour vous cette image Chanel :

Cette photo, elle a été relayée par l’un de mes 482 contacts sur mon mur Facebook. A l’origine, c’est un post qui vient d’un groupe du nom de Perspicace.

Il y a dix ans de ça, ce genre d’image aurait fait la une de toutes les presses du monde. De nos jours, elle est de l’ordre de l’anecdotique sur les réseaux sociaux, noyée dans un flot immense et sans fin d’informations.

Je ne sais pas dans quel but a été postée cette photo, mais c’est certainement pour éveiller (ou culpabiliser) les consciences face à la pauvreté occidentale.

Ce type d’image ne choque plus, et c’est bien là le problème. La misère a envahi nos métropoles, et nous détournons le regard. Nous ne voulons pas voir cette misère humaine sur les boulevards de nos grandes villes. Au lieu de ça, et pour mieux se dédouaner, nous nous inventons des causes justes et solidaires comme le « tourisme social » (en bons humanistes et intellos de gauche). Pourtant, le constat est flagrant : nous restons incapables de nous occuper de cette misère populaire qui envahit nos rues.

Résidant à Toulouse, j’ai pu voir ces derniers mois que les tentes de migrants ont émergé dans l’hyper centre. Toujours plus présentes, toujours plus nombreuses. Ils ou elles sont roumain(e)s, albanais(es) ou venant de Syrie. La seule réponse qu’on a trouvé face à leur détresse est la doctrine répressive : un arrêté préfectoral, datant de Septembre 2019, interdit tout campement de fortune sur les boulevards de Toulouse.

Quand vous croisez ces gens dans la rue, prenez le temps de vous arrêter et de discuter cinq minutes avec eux. Ils ou elles n’ont pas choisi « la rue« . Ça leur fera chaud au cœur. Une simple main tendue, un chouïa de dialogue et un minimum d’écoute, c’est toujours ça de gagné.

J.M.

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