Markus James secoue le blues avec « Shake » et ça sent bon le whisky et la poussière

Rien à voir avec Taylor Swift, Markus James envoie du blues qui fait bouger les têtes avec « Shake ».

Entre Mississippi et Afrique de l’Ouest, un blues brut qui tabasse

Markus James, ce bluesman voyageur originaire de Virginie, a été bercé dès l’âge de quatre ans par les mélodies d’un vieux chanteur de blues aveugle jouant sur les trottoirs. Sa fascination pour les instruments à cordes ouest-africains débute au Smithsonian Folklife Festival, où il est envoûté par le joueur de kora gambien Alhaji Bai Konte.

Dans « Head for the Hills », Markus James nous livre « Shake », un morceau qui incarne cette fusion unique entre le blues du Mississippi et les rythmes envoûtants de l’Afrique de l’Ouest. Enregistré dans des lieux bruts du nord du Mississippi, comme des porches et des carports, l’album dégage de live, de bar et de whisky qui fait bouger les stetsons. Markus y déploie son arsenal  : guitare slide, banjo calebasse, dulcimer, diddley bow et harmonica, soutenu par des percussions hypnotiques. Le résultat est un blues viscéral, je valide bien fort.

 

Markus James : le blues en voyage

Markus James n’est pas un bluesman comme les autres. Originaire de Virginie, il découvre la musique en écoutant un vieux chanteur de blues aveugle jouer sur un trottoir. Cette scène marque à jamais son imaginaire musical. Très tôt, il est fasciné par les sonorités venues d’ailleurs, notamment celles de la kora ouest-africaine, qu’il découvre au Smithsonian Folklife Festival grâce au maître gambien Alhaji Bai Konte.

Installé en Californie du Nord, il explore le rock et le R&B tout en nourrissant une passion pour les musiques africaines, indiennes et gamelan. Mais c’est son immersion dans les traditions musicales du Mali qui le transforme définitivement. En 1994, il part à Niafunké pour rencontrer Ali Farka Touré, le légendaire bluesman malien. De cette aventure naissent ses premières collaborations avec des musiciens locaux, notamment Solo Sidibe, avec qui il enregistre l’album *Where You Wanna Be*.

Markus James a depuis façonné un style unique, fusionnant le blues du Delta avec les rythmes hypnotiques de l’Afrique de l’Ouest. Ses albums, souvent enregistrés en conditions brutes (sur des porches, dans des garages ou en pleine nature), capturent l’essence d’un blues viscéral, minimaliste et profondément envoûtant. Son disque *Head for the Hills* en est une parfaite illustration, avec des morceaux comme *Shake* qui transportent l’auditeur entre les rives du Mississippi et les terres rouges du Sahel.

Avec sa guitare slide, son banjo calebasse et ses percussions transes, Markus James perpétue un blues nomade et intemporel, où chaque note résonne comme un appel au voyage.

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