Ne vous fiez pas aux apparences, Kelly Lee Owens a de quoi en scotcher plus d’un avec son Night. Un son mi-techno, mi-acide pour partir en trip halluciné en 5 minutes.
Mon histoire d’amour avec Kelly Lee Owens a commencé il y a 6 mois quand je l’ai découverte avec Luminous Spaces aux côtés de Jon Hopkins. Les deux producteurs avaient donné un aspect plus mélancolique au morceau original et, connaissant Jon, ce petit je-ne-sais-quoi ne pouvait être signé que par Kelly.
Mon intuition masculine m’a porté au bon endroit et j’ai découvert les productions de cette prêtresse de la techno que j’ai très vite rangé aux côtés d’Amélie Lens, Frau Silberfischer ou Ellen Alien. Des femmes qui font de la techno un tout autre truc plus hypnotique que jamais.
En surfant sur le http, j’ai cru comprendre que Kelly allait faire son retour avec un nouvel album. Une occasion idéale pour lui dire tout mon amour et lui déclarer ma flamme. Sans plus attendre, j’ai envie de me lancer :
Chère Kelly,
Depuis maintenant 6 mois, j’attends ton retour. J’espère pouvoir à nouveau caresser ton travail et tes réalisations. J’ai en moi ce désir de te montrer à quel point j’aime tout de toi et combien ta musique résonne en accord avec les battements de mon cœur. Peu importe le BPM ou le rythme, je voudrais t’offrir une danse pour te prouver tout l’amour que j’ai pour ta musique.
Tu m’as fait vibrer, tu m’as enivré en musique, tu m’as fait me sentir nouveau et je veux à mon tour faire tout ça avec toi. Je veux pouvoir passer mes mains dans tes sillons et toucher le centre de tes vinyles.
Oui, Kelly, ta musique m’a transcendé et ton morceau Night réveille en moi les désirs les plus nocturnes. Je veux pouvoir me déhancher sur ces rythmes et ces synthés hallucinés. Aujourd’hui, le soleil est là, mais dès que ton morceau commence, je pars dans la plus sombre des nuits. Un moment de ténèbres complètes dans lequel j’ai besoin de toi et envie de ta musique.
Kelly, je veux t’offrir plus qu’une nuit, mais une vie d’amour pour ces musiques que tu fais.
Pieral
Bref, voilà ce que j’aurais pu lui écrire. Je ne pense pas qu’elle lira ça, mais j’aurais bien aimé. Vous, par contre, vous êtes là et vous n’êtes pas forcément venus lire le courrier du cœur de la rédaction.
Alors je vais vous le dire simplement :
Night de Kelly Lee Owens, c’est la preuve que la techno ne se résume pas à une boucle de 4 secondes qui fait boom boom. C’est un sentiment musical envahissant et des frissons que l’on peut résumer en quelques secondes. C’est un orgasme précoce qui dure longtemps. Avec Night, il dure 4 minutes. Et croyez moi, ça ne vaut pas le coup de simuler.
Et là, je sais pas comment finir mon affaire. Bisous !