Rachmaninoff / Piano Concertos Nos. 2 & 3 par Khatia Buniatishvili 

Khatia Buniatishvili , dont la complexité du nom, n’a d’égal que son talent (et sa beauté), est une jeune pianiste prodige géorgienne de 29 ans.

Vivant à Paris, Khatia a déjà une longue carrière de concertiste et solo, couronnés de nombreux prix.

Après un album qui était le délicieux maelström de trois compositeurs fabuleux, elle revient avec les concert 2 et 3 pour piano de Rachmaninoff.

Un exercice de style que la jeune musicienne exécuté avec brio, virtuosité et sensibilité. Une interprétation juste, mais contemporaine, un talent plus que certain.

Dernier grand représentant du romantisme russe, détesté en son temps et réhabilité en tant que génie pianiste et compositeur, Rachmaninoff ne pouvait rêver meilleure interprète pour ses deux concertos.

Le Concerto pour Piano n• 2 a été composé suite à la dépression de son compositeur liée au mauvaises critiques de sa première symphonie. Ce concerto est réputé pour sa difficulté à être jouer et demande au pianiste beaucoup de talent. On peut décrire celui-ci comme différentes scènes passant du Moderato (sa douleur, ses frustrations, ses échecs), par l’Adagio (où il retrouve le goût de la vie), à l’Allegro Scherzando (pour profiter pleinement de la vie et de sa passion pour la musique).
Le concert pour Piano n•3 a été composé en son temps pour démontrer les capacités techniques de Rachmaninoff : je vous laisse fureter à gauche à droite pour découvrir l’orchestration ou les motivations du compositeur, cela fait partie des plaisirs incommensurabes de la passion des arts et de la culture.

Khatia Buniatishvili  impressionnerait ici Rachmaninoff lui-même devant tant d’éclat et de virtuosité. Horowitz, l’aurait reconnue comme un pair. On se laisse totalement submerger par son interprétation et l’on voyage sans entrave dans les tableaux imaginaires du compositeur.

Une écoute valant tous les mots du monde, vous pouvez la découvrir dans n’importe quelle plateforme légale…
En bonus, un clip de la charmante Katia, ami lecteur.

Bisous les Bukowskiens!