Promis juré, j’essaierai d’être un peu plus critique dans mes articles mais j’ai deux problèmes : je suis bon public et ce que je regarde est bien (selon moi, ce qui vaut comme un point de vue universel) (si).
Cette fois j’arrive avec mon arc-en-ciel pour vous parler de The Big C.
Ça me donne une bonne occasion de vous dire tout le bien que je pense de Laura Linney.
Mais si, Laura Linney.
La rouquine (oui, rouquine, ou blonde vénitienne si vous préférez. Et moi ça m’arrange) timide de Love Actually.
La morte étouffée de David Gale (z’avez vu ? même pas que je vous spoile, je suis sympa).
Laura Linney qui me fait passer du rire aux larmes (oui ça m’arrive souvent, mais je vous jure que mes hormones vont bien) et inversement. A moins que ce ne soit le contraire.
Et quand je dis “arc-en-ciel” je ne crois pas si bien dire. Cette série parle du cancer. Le BIG C. (l’arc, la recherche, toussa. Mais si, l’ARC, le type qui vole des millions aux gentils donateurs)
Laura-Cathy (avec un C comme dans Cancer) aime bien bronzer en bikini et ce depuis sa plus tendre enfance. Avec sa peau laiteuse et ses grains de beauté. La peau hâlée, ça lui va bien.
Jusqu’au jour où on lui apprend (en l’occurrence un type du corps médical) que ses séances de bronzette, c’est du passé. Le mélanome n’aime pas le soleil.
Première info à encaisser : “j’ai un cancer”.
La suite se corse quand Cathy comprend qu’elle n’a plus qu’un an à vivre. En gros.
Un an. 365 jours et des brouettes.
Alors elle a le choix : pleurer sur son sort ou rattraper le temps perdu qu’elle ne pensait pas avoir perdu vu qu’elle se croyait en bonne santé. Vous suivez ?
Cathy décide que c’est finalement une excellente occasion pour vivre enfin. Envoyer valser tout ce qui la saoule et profiter. PRO-FI-TER.
Et ça mes amis, c’est une grande leçon pour nous autres, pauvres êtres sains.
Bye-bye le mari pour commencer (mari tellement obèse qu’on se demande sincèrement ce qu’elle fiche avec mais passons).
Pis c’est parti pour une ribambelle de supers personnages secondaires qu’elle trouve aussi chouettes que nous : le médecin supra cute qui déprime à la place de l’intéressée, la voisine acariâtre, le fiston qui a l’adolescence qui nous démange les mains (pour le baffer, entendons-nous bien) et le meilleur d’entre tous : le frère anarchiste, écolo, SDF, qui (sé)vit sur le parking d’un supermarché en mangeant directement dans la poubelle – pour pas gâcher – et éructe des insultes sur les capitalistes qui s’aventurent « chez lui » (à ses yeux, la mère de famille qui vient acheter ses paquets de lessive est un suppôt de Satan).
Alors soyons clairs, si Cathy ne veut pas se morfondre, elle va nous tirer quelques larmichettes de temps à autre hein, alors même qu’elle était en train de nous faire sourire deux secondes avant. C’est le principe de la “séquence émotion”.
Cathy fait l’autruche, Cathy brûle la vie un peu des deux bouts. Elle expérimente, elle veut de l’aventure, du vrai.
Elle veut aider aussi. Même ceux qui ne veulent pas de sa main tendue.
Ça commence par son frangin qui préfère camper dans le jardin en passant par une de ses élèves énorme (et encore, mon éducation m’empêche de vous décrire l’étendue de la situation (sans mauvais jeu de mots) mal dans sa peau (tu m’étonnes), qui refuse de s’investir en classe (Cathy est prof. D’histoire il me semble. Mais sa prestation nous fait comprendre qu’elle a jeté l’éponge). Qu’à cela ne tienne, Cathy va la prendre sous son aile et faire rentrer des poneys et des licornes dans sa vie de jeune fille en fleur.
Laura Linney a décidé de produire une petite série qui porte les mêmes couleurs pastels que Desperate mais avec des acteurs qui auraient raté le casting de Shameless.
Et voilà comment en une phrase j’ai fait le lien avec deux précédents posts.
Vous l’aurez compris : j’ai adoré The Big C. Et je ne vous en ai rien dit. Presque rien. Juste a C j’espère… (ce jeu de mot est directement tiré du recueil imaginaire et non exhaustif des répliques cultes de notre ami Laurent Romejko que nous saluons au passage)