C’est le weekend, nous sommes au mois de Janvier, vous vous demandez ce que vous allez pouvoir regarder sous la couette. C’est la que The Pale Blue Eye vous est proposé par votre service de streaming
Une superproduction sombre, un polar sous la neige
Sur le papier The Pale Blue Eye est une bonne idée. Il réunit un casting d’acteurs connus et reconnus : Christian Bale (qu’on ne présente plus), Harry Melling (vu notamment dans le jeu de la dame), Queen Gillian Anderson, Lucy Boynton, Charlotte Gainsbourg et j’en passe. Le scénario est l’adaptation d’un livre de Louis Bayard. Il est simple, mais on n’est pas obligé d’être dans l’innovant pour être efficace. Voici le pitch : un commissaire à la retraite recrute un brillant cadet de West Point appelé Edgar Allan Poe pour qu’il l’aide à résoudre un meurtre atroce à l’Académie militaire américaine.
Tout irait bien vous allez me dire, sauf qu’au bout de 5 minutes, on s’ennuie plus qu’à un groupe de travail de comptable sur des formules excell
Christian Bale qui fait équipe avec Edgar Allan Poe, ça peut être sympa. Sauf que les personnages, même s’ils sont joués correctement, peinent à mettre en valeur un scénario plus faible que l’équipe du Qatar à la coupe du monde de Foot. Incohérence, manque de profondeur, on dirait que ça a été écrit la veille d’un départ en vacances. Des pistes sont évoquées puis abandonnées entre deux poèmes de Poe qui ne sont pas justifiés. Charlotte Gainsbourg est la mais on sait pas très bien compris pourquoi. Gillian Anderson cabotine comme jamais. Rien ne va.
Pourtant, la réalisation de Scott Cooper n’est pas dégueu. Les décors naturels créent une ambiance sombre propice à la mélancolie et à la dureté des meurtres. La photo, enrichit bien l’ambiance sans en faire trop. C’est basique, mais ça passe. Ils ne nous font pas l’offense de se lancer dans une version wish de Burton.
Vous l’aurez compris, je vous déconseille de regarder The Pale Blue Eye à moins que vous soyez un insomniaque en mal de sommeil. Cette adaptation aurait pu être une belle surprise, mais c’est encore une fois la preuve qu’il ne faut pas amasser les stars pour faire un bon film, il faut juste un putain de bon scénario. Désolé Netflix.