Maharaja, ceinture noire de kamasutra

 

 

Quand je suis en vacances à l’autre bout du pays, la première chose que je fais, c’est repérer les librairies BD. De l’extérieur elles semblent toutes identiques mais en réalité chacune a ses petites particularités.

 

De là il faut savoir les aborder pour ne pas gâcher son plaisir. Tu évites par exemple de te jeter sur les piles comme un gros vorace en rut (déjà parce que ce sont de beaux objets dont il faut prendre soin… et surtout, parce que cela ne se feuillette pas à la sauvette). Alors, si tu prends le temps, peut-être que tu ressentiras toi aussi, ce petit moment de plaisir inattendu au détour d’une couverture, dans une librairie inconnue l’instant d’avant… Maharaja.

Tu parcours les pages et très vite tu comprends de quoi il retourne. Aucune ambiguïté. Le propos n’a rien à voir avec la chasse aux fauves à dos d’éléphant mais plutôt un lupanar façon grande époque.

Le scénario ne semble pas particulièrement palpitant mais parait tenir la route de bout en bout. Le ton est légèrement décalé sans jamais être vulgaire… au point que tu te surprends a sourire parfois de certaines situations.

 

Graphiquement c’est efficace et surtout bien fait. Certes, on sent le dessinateur beaucoup plus inspiré par les scènes « hot », mais après tout, c’était celles à ne surtout pas rater. Il n’y a rien de plus désagréable qu’une erreur d’anatomie dans ces moments là. Il y a même dans le trait et les couleurs, un rien de Mucha.

Bon, vous allez me dire que les femmes ont tout de même des poitrines à se faire des scolioses à répétitions… et vous aurez raison. Mais ici, tout est dans la démesure (oui, oui : tout) et en plus ça fonctionne parfaitement avec le style rétro utilisé.

Des scènes paraîtront peut-être crues et pourtant au final il s’en dégage une certaine sensualité.

Sur fond de première guerre mondiale, le Maharaja Bahadur Du Bundi débarque sur les rives du lac de Côme pour imposer au Royaume-Unis, l’indépendance de son pays. Evidemment, l’empire ne compte pas se laisser faire et dépêche un agent secret pour l’assassiner.

Ce fond historique n’est qu’un prétexte pour que le prince libidineux et adepte du Kamasutra fasse découvrir  ses pratiques sexuelles aux occupants dépravés de la villa qui n’attendaient que ça.

Mahârâja est édité par les EditionsDRUGSTORE
Scénariste : Labrémure
Dessinateur et Coloriste : Artoupan

merci à @LuneMad

 

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