Métaphysique du rock #8 Les charismatiques Talking Heads

Résolument novateurs, les Talking Heads ont rapidement acquis une renommée internationale en enchaînant des albums terriblement efficaces fin des années 70, début 80.

Il arrive à tout un chacun d’être moins enclin à sourire. Le quotidien devient emmerdant au possible et la morosité ambiante prend une ampleur considérable, jusqu’à être contagieuse. On remet beaucoup de choses en questions, on n’est pas loin de broyer du noir et on s’avachit sur son canapé pour écouter un disque. Miracle. La magie opère. Les Talking Heads nous redonnent la pêche.

Si New-York est l’un des épicentres du punk, elle le doit notamment au CBGB. La salle est le berceau de nombreux groupes dont on entendra dès lors parler pour longtemps. En 75, alors que les Ramones y prennent leurs habitudes, un groupe composé d’étudiants en design se retrouve à faire leur première partie. Pas encore d’album enregistré mais des idées plein la tête, les Talking Heads démontrent qu’il faudra bien compter sur eux.

« We’re on the road to nowhere / Come on inside »

Les artistes contribuant à faire grandir leur art, quel que soit le domaine, ont une identité. Que cela passe par de l’originalité ou un haut degré de maîtrise (voire les deux), ils ont leur patte, leur signature. Clairement, on ne saurait confondre la musique des Talking Heads avec quiconque. Plus que ça, David Byrne et ses acolytes ont laissé leur emprunte dans la culture rock. Paolo Sorrentino a fait un film This must be the place où Byrne est présent au casting dans son propre rôle. Plus récemment, Leto offre une scène sur fond de « Psycho killer » ô combien jouissive.

S’il fallait se convaincre de l’originalité des Talking Heads, comment ne pas évoquer Stop Making Sense. Le concert est un bonheur à regarder. Au-delà de la performance musicale, le spectacle est bluffant de maîtrise. Le jeu de scène, les décors, tout est réussi et la réalisation de Jonathan Demme s’aligne sur la qualité des artistes. Le film est sorti en 84 et réussit la prouesse de ne toujours pas avoir d’équivalent. Définitivement l’acmé des Talking Heads.

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  • Fanckr
    Fanckr

    Cillian Murphy \o/

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