Les fabuleux top des années 2010: Les séries

On revisite les séries qui ont marqué la décennie et non, il y a pas Game of thrones

Il y a pas Games of throne dans ce top des séries car il a fallu en choisir une ou deux par personnes et que ça a sensiblement réduit notre architecture de choix. Il s’agit de celui de J.M, Pieral, Ciné charlie et le mien.

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Le Bureau des Légendes (Canal+)

N’étant pas convaincu par principe de la qualité des séries françaises, je pointe ici l’exception qui confirme la règle avec Le Bureau des Légendes. En quatre saisons, Eric Rochant – son créateur et chef d’orchestre – a posé le game des séries d’espionnage sur les années 2010. Au moyen d’une documentation fournie et de recherches très détaillées, le réalisateur nous tient en haleine tout en évitant les cliffhanger putassiers. Il nous fait découvrir le monde de la DGSI et des agents doubles français, une certaine société secrète que Canal Plus a su relié intelligemment à une actualité internationale brûlante : je pense notamment aux contextes géopolitiques syrien ou russe en tête. Servi par un très bon casting (dont Mathieu Kassovitz/Malotru), Le Bureau des Légendes pose également des personnages atypiques à la complexité psychologique maîtrisée. A binger avec intérêt…

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Mindhunter (Netflix)

La série qui ne montre rien mais qui laisse tout deviner de la vie et la psychologie des serial killers. Créé par David Fincher Himself pour Netflix, elle suit deux agents du FBI dans la compréhension des Serial Killers dans les années 60. L’atmosphère, le scénario et évidemment la réalisation est parfaite. Les acteurs dont le troublant Jonathan Groff nous fait rentrer dans un monde ou la fascination pour l’horreur va souvent de pairs avec le désir de résoudre des crimes. Si tu aimes les documentaires sur le petit Gregory et les histoires de Pierre Bellemare, tu vas adorer. 

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Kill la Kill (キルラキル pour les weebs), Studio Trigger (2013)

Il en fallait bien un pour citer des animes dans ce fabuleux top. Je ne regarde pas trop de série, au bout d’un moment, je commence à mettre des mois pour regarder l’épisode d’après. Avec un rythme de croisière d’un épisode/mois, on oublie vite qui est qui. J’ai dû recommencer 2 fois GoT et devant la montagne de trucs à retenir, j’ai lâché l’affaire. Par contre, les animes, j’aime ça. C’est court et intense. Un peu comme les tenues des protagonistes de celui là. Prenez pas peur, je vous sortirai pas un hentaï pour un top comme ça. Encore que la vanne soit, à mes yeux, relativement valide. Bref, Kill la Kill c’est l’exemple parfait de la folie d’un studio japonais. Animation de folie, scénario prétexte à toutes les folies (il faut dire qu’en 2007, ils terminaient un manga de baston à coup de galaxies) et surtout un rythme fou. Kill la Kill, c’est une journée de ma vie passée dans un canapé et une folle envie d’aller casser la gueule à Lagarfeld avant qu’il n’aille conquérir le monde avant de mourir et de tout léguer à son chat. RIP in Peace. 

séries

Cosmos: A Spacetime Odyssey (Fox, mais genre toutes les chaînes de la Fox d’un coup en 2014)

Dans les années 80, Carl Sagan avait sortie une série de documentaire du nom de Cosmos: A Personal Voyage. En 2014, Neil de Grasse Tyson, prenait la suite de son confrère avec Cosmos: A Spacetime Odyssey. Une série que l’on doit à la Fox plus connue pour son ramassis d’ineptie. Pour le coup, c’est l’exception qui confirme la règle de Neil nous promène aux confins du très grand et du très petit. À la fin, on s’interroge un peu sur des trucs plus philosophiques que physiques, mais ça fait plaisir de pouvoir se miner le moral à coup de “Je suis tellement insignifiant” à côté de tout ce qu’il y a autour. Et puis, soyons francs, y’a de quoi briller en société avec cette série. 

Sense8

Sense8 (Netflix)

Les soeurs Wachowski, qui ont symbolisé le tournant Y2K avec Matrix, abordent les années 2010 avec une liberté décomplexée. Leur première série retrace la connexion, puis l’émancipation de huit “sensitifs”: des individus éparpillés de par le monde qui partagent leurs connaissances et sentiments de manière fusionnelle, au point de pouvoir intervenir dans la réalité des autres. Cette série high concept ne cache pas bien longtemps son ambition profonde: parler de genre, de sexualité, de religion, dans un cadre SF habituellement assez aseptisé. On n’oubliera pas de sitôt la communion de nos héros au son du What’s Up? de 4 Non Blondes, ni leur orgie pansexuelle de l’épisode 6, décuplée par la suite dans la saison 2.

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Black Mirror (Channel 4 & Netflix)

La série d’anthologie démarre en 2011 avec une sombre histoire de Premier Ministre et de cochon, et par la suite, rien n’a vraiment changé: le ton délibérément nihiliste teinté d’ironie sur notre propre voyeurisme reste le même. Même rachetée par Netflix, ou maquillée en expérience interactive (le génial Bandersnatch), l’oeuvre de Charlie Brooker relate sans cesse notre course avide à l’éternité numérique, notre glorification du pixel, et surtout notre indifférence grandissante pour notre voisin humain. Le constat le plus amer, mais le plus perspicace de cette décennie.

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Twin Peaks: The Return (Showtime)

10 ans qu’on attendait des nouvelles de David Lynch, et il nous faudra bien 10 ans pour nous en remettre. La série Twin Peaks avait fait figure d’OVNI au début des années 90 et, malgré une saison 2 ratée (il faut bien le dire) puis un long-métrage, on sentait que David était prêt pour un autre décollage. Mais rien ne pouvait vraiment nous préparer à ce nouveau voyage, à la fois baroud d’honneur et jalon pour l’avenir. Lynch rameute toute la bande, plus des petits nouveaux (Michael Cera, Monica Bellucci), pour ce qui restera comme l’un des plus grands mindfuck de l’Histoire. Et pas question de le binger: 18 épisodes hebdos, égrenés le temps d’un été (2017), où l’on aura retrouvé, hébétés, la vertu de l’attente et la joie des adieux répétés.

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