Brimstone de Martin Koolhoven un drame viscérale et glaçant au coeur du grand Ouest…

Sorti cette semaine dans nos salles obscures. Voici un drame humain prenant place dans un far west qui est loin du glamour des vieux films de cowboys et d’indiens de notre enfance et qui porte un véritable message.

Le western est un genre filmique qui depuis longtemps ne surprend plus trop et même si il s’agit de l’un de mes genres préférés, je dois reconnaître que depuis l’âge d’or des westerns spaghettis son impact n’est plus aussi puissant. L’un des derniers en date fut Oscarisé dans tout les sens et c’était le revenant et l’autre est sorti directement en dvd et se trouve être un chef d’œuvre il s’agit de Bone Tomahawk. Sinon mis à part quelques pseudos remakes comme Django ou les 7 mercenaires, pas grand chose sous le soleil. Mais avec Brimstone le genre peut se targuer d’avoir déniché un de ses nouveaux fleurons. Brimstone n’est pas a proprement parler un Western, son action prend place à l’époque de la ruée vers l’or, tout les éléments y sont présent, mais il s’agit d’un drame pur et simple.

Dans l’Ouest américain, à la fin du XIX siècle. Liz, une jeune  muette, mène une vie paisible auprès de sa famille. Mais sa vie va bascule le jour où un sinistre révérend s’installe dans leur paroisse. Liz devra prendre la fuite face à cet homme qui la traque sans répit depuis l’enfance…

Le film du réalisateur néerlandais Martin Koolhoven est un drame atroce comme il en existe malheureusement trop souvent encore de nos jours dans les familles. Un drame qui est développé comme un polar, une sorte de traque désespéré afin d’échapper a un destin tragique ayant pris ses racines sordides dès l’enfance. Brimstone est aussi un formidable plaidoyer pour les femmes et les souffrances auxquelles elles ont dû faire face depuis la nuit des temps. La pression des sociétés religieuses et le patriarcat qui les écrase et les oppresse depuis toujours.

De ce combat pour l’égalité qui leur est anormalement refusé par les générations d’homme qui inconsciemment terrifiés par les femmes depuis les origines et les crétineries qui ont été distillés dans les écrits bibliques et autres religions n’ayant jamais su interpréter les contes de fées dont on les a abreuvés.

Brimstone est un film assez cru, violent, profond et viscéral qui vous prend aux tripes pour ne vous les lâcher qu’au bout de plus d’une heure trente. Le personnage de Liz est subtilement interprété par l’excellente Dakota Fanning la petite fille de La guerre des mondes ou de Man on Fire qui a bien grandi. La toute jeune Emilia Jones joue la plus jeune et elles apportent toutes deux une profondeur et une rage formidable au personnage principale. Quand au mystérieux révérend Guy Pierce qui l’interprète est absolument terrifiant et glaçant et s’offre ici l’une de ses plus magistrales interprétation. Peut être l’un des méchants les plus abjects et terrifiants qu’il m’a été offert de voir au cinéma. On y retrouve également le jeune Kit Harrington, le jeune John Snow de Game of Thrones.

 

Brimstone n’est pas un film facile. Il faut avoir le cœur bien accroché et penser que ce qui arrive dans ce film arrive malheureusement encore a des millions de femmes de par le monde. On pense au calvaire qu’elles ont vécu de tout temps. Et en particulier aussi à l’époque des procès pour sorcellerie de Salem, une des périodes les plus noires pour les femmes. La mise en scène est éblouissante. Pourtant sans chichis et on se retrouve pris par la gorge d’un bout à l’autre de ce long métrage chapitré selon les périodes de la vie de son héroïne.

Brimstone

Brimstone est certainement l’un des meilleurs films de ce début d’année. Je ne saurais trop vous le conseiller. C’est un film coup de poing. Et je l’espère réveillera un peu les consciences quand aux méfaits de la religion et des violences à l’encontre des femmes. 

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