Et revoici CANNIBAL CORPSE, les boss du Death Metal qui remettent les couverts sur la table sanguinolente avec Chaos Horrific, leur 16ème album studio en 35 ans de carrière.
Commençons par l’art work sorti de l’imagination de l’illustrateur Vincent Locke, fidèle au groupe depuis plus de 30 ans. Rien à dire, cela reste ancré dans l’imagerie gore comme d’habitude même si la pochette ne dépasse pas le malaise provoqué par celle de Tomb Of The Mutilated (1992) qui avait été littéralement refusée et censurée.
Chaos Horrific (produit par Erik Rutan, également guitariste du groupe depuis 2021 qui avait remplacé l’excellent Pat O’Brien) a été enregistré à la fin des sessions de leur précédent album Violence Unimagined paru en 2021 et s’inscrit donc dans la même lignée, avec des morceaux à la fois « simples » et complexes.
Du côté du track listing justement, nous sommes sur 10 titres pour 39 mn. Cela reste direct et pour le moins virulent : littéralement un brise-nuque que CANNIBAL CORPSE propose au travers d’un mur du son composé de parpaings, la signature sonore du groupe.
Certes, ça envoie gravement du lourd mais les connaisseurs savent combien la musique du groupe est constituée d’une technicité et d’une vélocité juste incroyables, sinon nécessaires à l’expression de leur musique, et c’est encore le cas. L’exécution est impeccable, les riffs, les breaks et les soli sont vertigineux et donnent un caractère déstructuré, mais totalement homogène à l’ensemble. En témoigne par exemple les morceaux qui font mouche immédiatement tels Blood Blind, Summoned For Sacrifice (qui a des accents à la SLAYER) ou encore Fracture And Refracture.
Rien à dire, CANNIBAL CORPSE est vraiment au-dessus du lot et le démontre encore, ne serait-ce que par les growls de Georges « Corpse » Grinder qui n’a rien perdu de sa verve. Chaos Horrific se veut un album résolument efficace avec son côté plus « thrashisant » et n’apporte pas de réelles surprises. Cela reste du CANNIBAL CORPSE (un peu moins brutal cependant) de haut niveau et l’un des meilleurs opus depuis une dizaine d’années.
Le groupe était passé en mars 2023 en France avec une prestation de haute volée à l’Olympia, mettant à genoux un public conquis (d’avance). Espérons qu’il repassera en tournée dans les parages en 2024 pour jouer quelques titres de cet album, savoureux.
PLAY IT (VERY) LOUD AND ENJOY !