Cute-dogs-Please-Mom

Comme chaque soir
Je suis devant ta porte
Planté là dans le noir
J’ai l’air ridicule
D’attendre de la sorte
Mon cœur que j’accule
Supplie de l’épargner
Que ce soir j’ose enfin
A ta porte frapper
Mais lâche je ne parviens
Hélas à commander
Que se lève ma main
Pour troubler le silence
De ton appartement
Pourtant quand je m’élance
D’un pas vif plein d’allant
Dans le grand escalier
La ferme résolution
Au cœur chevillée
Que cette fois pour de bon
Enfin je vais cogner
Contre le bois verni
Mes doigts recroquevillés
Une vague de dépit
M’engloutit tout entier
Et je suis comme un con
Là sur ton paillasson
Tout pétrifié de peur
Comme un gamin timide
Sentant venir son heure
Quand dans ma tête vide
Les espoirs les plus fous
Se retrouvent dissous
Par le doute si affreux
Que tu ne veuilles me voir
Que je nourris des vœux
Auxquels je ne dois croire
Quand de l’obscurité
La minuterie soudain
Me fait le prisonnier
Je prie que tes voisins
Ne viennent me chasser
Déjà de ton pallier
Et je suis comme un chien
Patient sur ton tapis
De te savoir là
Tout mon être frémit
Mais je reste sur le pas
Sans oser le franchir
Aux portes du paradis
Je préfère m’enfuir
Je te quitte sans bruit
Comme je viendrai demain
Le cœur ivre de mots
M’inviter à nouveau
Dans le silence serein
D’un rêve toujours clos…

Le chien

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