Département Q : les dossiers oubliés, mais pas pour tout le monde

Bon, j’arrive peut-être après la bataille. La série n’est pas toute neuve, elle s’est planquée quelques années dans les recoins sombres de mes suggestions, façon cold case scandinave. Et pourtant, en tombant dessus récemment, j’ai replongé. Bien profond. Département Q, ou Les Dossiers oubliés, c’est ce genre de série qui ne paie pas de mine au premier abord, mais qui te happe avec une ambiance bien froide, des silences lourds, des paysages humides, et ce flic principal au bord du gouffre.

Carl Mørck, l’anti-héros qu’on mérite

Il s’appelle Carl Mørck. Un nom qui claque comme un coup de vent glacial dans les couloirs d’un commissariat déserté. Mørck, c’est l’archétype du flic cassé, borderline, un peu connard sur les bords mais toujours humain au fond, même s’il a planqué ça très loin. Traumatisé, mutique, inadapté aux normes sociales… bref, exactement ce qu’on veut dans une série nordique. Et autour de lui, des enquêtes qu’on croyait enterrées, mises au placard, qu’il va gratter jusqu’à l’os.

Département Q

L’ambiance, ce personnage secondaire qui en dit long

Tu vois ces tons gris-bleu, ce silence dans les scènes, cette lenteur pesante qui donne l’impression que chaque pas compte ? C’est ça, Département Q. Pas besoin de fusillades à gogo ou de rebondissements grandiloquents. Ici, c’est plus Se7en que NCIS. Chaque épisode (ou film, si tu mates les longs-métrages adaptés des bouquins de Jussi Adler-Olsen) te balade entre les couches épaisses du non-dit, du remords, et de la misère humaine.

Et pourtant, malgré le poids, tu restes. Tu veux savoir. Parce que c’est bien écrit, bien filmé, bien joué. Et que le duo Mørck / Assad (son coéquipier, plus lumineux, plus tempéré) fonctionne à merveille.

Mieux vaut tard que jamais

Alors oui, je découvre ça sur le tard. Mais franchement ? Je m’en fous. Si t’as aimé des séries comme The Bridge, Trapped ou même True Detective, tu devrais vraiment jeter un œil à Département Q. Ça ne révolutionne peut-être pas le genre, mais ça l’honore avec une rigueur et une noirceur maîtrisées.


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