Aux confins de Paris, on trouve un coin de paradis niché sur les versants d’une mignonne petite colline au sommet de laquelle est bâtie une jolie église blanche. Méprisé des parisiens qui semblent en ignorer les charmes, ce petit coin de Paris est adulé par les touristes du monde entier qui y retrouvent cette authenticité et cette poésie bohème qui font la réputation de la capitale française dans le monde entier. Ce coin de paradis, c’est Montematre
Je l’ai rencontré au hasard d’une recherche sur instagram. Le tag rassemble pas loin de 1000 clichés de touristes étrangers qui galèrent un peu avec notre orthographe compliquée (http://iconosquare.com/viewer.php#/tag/montematre/). Montematre, c’est l’archétype du quartier traditionnel parisien, avec ses rues pavées, ses échoppes aux devantures peinturlurées, sa petite placette où se rassemblent des peintres qui pleurent l’authenticité sur des huiles de poulbots, des aquarelles du moulin de la galette et des photos panoramiques de l’horizon parisien. A Montematre, on foule enfin le sol de ce Paris fantasmé sur des revues en papier glacé et des prospectus d’agence de voyage. Celui dont on a rêvé et qu’on n’a pas trouvé dans les autres quartiers. Les accordéonistes à tous les coins de rue, les pigeons sympa, des mecs avec des bérets, des brasseries où manger de la soupe gratinée et des escargots persillade….
Sur les marches de la basilique, on se rassemble pour contempler la bruissante cité et on rêve au temps où tout Paris n’était qu’un immense Montematre et où les parisiens étaient ces gens avenants et sympathiques, bohème et artistes si proches de l’image d’épinal et si loin de la tragique réalité….