Dans un boulevard Victor Hugo teintée de noir et sous un soleil du sud, ce dimanche 02 Juillet voit la venue de deux poids lourds du métal mondial dans les arènes de Nîmes.
Les pierres, vieilles de quelques années, vont probablement trembler une fois de plus dans l’antre des gladiateurs. T-shirts du Hellfest, d’autres à l’effigie de groupes préférés et beaucoup de Gojira !
La soirée s’ouvre dès 20h30 pétante par les suédois d’Avatar. Petit tour de magie pour investir la scène, Johannes Michael Gustaf Eckerstrom, leader charismatique sort d’une boite, grimé en clown option break show. Et c’est partie pour une heure de set ou le headbanging est de sortie. Les 5 originaires de Göteborg distillent un carnaval death aux accents heavy metal, death metal et parfois black metal.
Faisant le spectacle et jouant à merveille le monstre, Eckerstrom, démontre qu’il est un véritable show man et multi-instrumentiste avec une chanson ou il empoigne le trombone ou encore le clavier sur une partie plus calme du set. Avatar aura fait le job de la première partie qui n’en est pas vraiment une à ce niveau la de maitrise et d’intensité.
Demi heure de pause ou on se remémore les souvenirs du Hellfest, de différents concerts, la bière coule à flots puis les lumières s’éteignent et la nuit vient couvrir l’ovale romaine laissant place à Mario Duplantier prenant siège derrière son kit Tama double grosse caisse et tout ce qui va avec.
L’incroyable batteur est rejoint par ses acolytes et son frère Joseph au chant et à la guitare, ouvrent le bal.
Une puissance incroyable dès les premières notes d’ « Ocean planet« . Tout du long, une maitrise parfaite de leur son. Quelque part un peu inclassable dans le metal tellement ils manient les styles. Parfois indus, parfois très aérien, une écoute un peu contemplative.
Véritable démonstration.
Les titres s’enchainent dans une setlist béton où les morceaux de leur dernier album « Fortitude » se mêlent aux classiques « Stranded » (album « Magma« ) ou encore plus ancien « Flying whales » (album « From Mars to Sirius« ).
Une scénographie riche également, les flammes sont de sorties, les cotillons parois, et un écran géant qui renvoie les images des 4 originaires d’Ondres ainsi que des visuels qui rappellent aux titres joués.
Un réel message porté par « Fortitude« , sur l »écologie, l’amour entre les peuples. Le titre « Our time is now » résonne comme une évidence en 2023. On peut lire « Your time is now or never« . Puis le titre référence à la planète des singes et ce clip diffusé d’ « Another world« . Joseph demande au public de reprendre la voix de « The chant« . Les arènes jouent leur rôle de 5ème membre.
A l’unisson.
Gojira termine au bout d’une heure trente avec 2 rappels en prime et des centaines de sourires. Je terminerais sur le mot scandé par Mario Duplantier au micro lead, quittant la scène : « Putain ! »
Setlist:
- Ocean planet
- Born for one thing
- Backbone
- Stranded
- Flying whales
- The cell
- The art of dying
- Drum solo
- Grind
- Another world
- L’enfant sauvage
- Our time is now
- The chant
- Amazonia
- Silvera
- Vacuity
- The gift of guilt