La grève, je respecte ceux qui la font, je plains ceux qui la subissent mais elle coule sur mon comme l’eau sur les plumes d’un canard. C’est l’effet de la méditation de pleine conscience et de l’écoute de Brooders.
Brooders est un trio anglais qui revendique un son Post Grunge. Comme j’ai du mal à définir le son Grunge, je ne vais pas me risquer à chercher à comprendre le Post Grunge. Surtout que pour ma pomme, je trouve que ça ressemble beaucoup à du Stoner alors que tu le sais, toi qui as écouté l’avant dernier podcast de Metal Bla-Bla : le Grunge n’a musicalement rien à voir avec le Stoner. Si t’as pas écouté, je te renvoie à l’épisode spécial Grunge, les gars sont beaucoup plus doués que moi pour expliquer les caractéristiques musicales du Grunge. Tu peux également lire cet échange entre eux et moi à propos du Grunge et du Stoner, il remet bien l’église au centre du village.
Bref, donc Brooders est un power trio briton qui fait du Stoner. C’est gras comme un fish and chips, vaseux comme le lit de la Tamise, épais et enfumé à souhait (je suis à cours de métaphores, si t’as une idée je l’achète). Bref, c’est le genre de musique qui construit un bon gros matelas de bruit entre ta conscience et la réalité morose.
A bien y réfléchir, il y a aussi un peu de Punk dans leur single “Lie”. Mais moi, je suis comme Blanche Neige avec les nains dans le film de Jean-Claude Sussfeld, en ce moment, j’entends du Punk partout.
En synthèse : Brooders, groupe anglais énervé, entre Punk, Stoner, Noise Rock, Garage, Psyché et selon eux Post Grunge. Une sacrée salade, non. Et une bonne raison de balancer les étiquettes au-dessus des moulins pour se contenter de prendre son panard en écoutant leur zique, avec si possible une pinte de blonde dans la main libre (mais c’est toi qui vois).