La pépite du jour c’est le pop rock de Sugar Soap et “Living Uptown”

On écoute le dernier single des australiens de Sugar Soap et le bondissant “Living Uptown”

Sugar Soap est un groupe énergique d’australien mené par deux frères. Ils nous proposent aujourd’hui une piste punchy et un peu surf pop. A propos du morceau les savons sucrés (non mais c’est presque mieux traduit en fait) explique : « Cette piste est née de ma frustration constante d’être assise au même endroit et de faire la même chose pendant trop longtemps, puis de la changer pour se rendre compte que peut-être, vous aviez besoin d’une pause ou peut-être qu’il y a une autre place dans le monde pour vous – mon temps passé au cœur de Sydney et de Melbourne et puis le retour à la maison dans ma ville natale de la côte m’a donné l’appréciation. ». Alors ça va vous rappeler une expérience. Moi ça me rappelle le poème de Joachim du Bellay “Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge.

Est-ce que je viens de comparer “Living Uptown”, un single pop rock d’un groupe australien avec un poète francais du 16ème siècle ?

Oui exactement. J’aurais pu disserter sur la guitare pendant huit cents mots, mais je ne sais pas faire. Surtout le sujet est intemporel. Partir, quitter ses amis, ses habitudes. On sait ce qu’on perd, mais on ne sait pas ce qu’on gagne (expression de philophe de bar).

En tout cas, nous on a gagné une pépite pop rock délicieusement optimiste à mettre dans nos playlists et c’est déja pas mal

Et le fameux poème :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Joachim Du Bellay

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