Comme le disait Jean-François Revel,
un cassoulet est sublime ou n’est pas
On pourrait dire la même chose du mille-feuille. Dans le pire du pire, vient la version boulangerie semi-industrielle avec sa pâte feuilletée cartonnée, imbibée de cet infect glaçage qui est d’ailleurs sa marque de fabrique.
Le gâteau est garni d’une crème vanille trop sucrée et trop épaisse qu’un coup de fourchette expulse de la pâtisserie te forçant à déguster d’un côté la crème et de l’autre la pâte, les deux prises séparément révélant leur infinie médiocrité.
A l’instar de l’Opera (le gâteau, pas le spectacle), le Mille-feuille ne peut pas être médiocre, il est condamné au sublime. Alors, la pâte feuilletée aérienne qui n’a nul besoin de glaçage car elle n’a rien à cacher, sera l’argument croustillant offrant un contraste saisissant à la crème vanillée légère, aérienne est très peu sucrée.
Alors un coup de fourchette emportera une divine bouchée bien équilibrée, moitié pâte, moitié crème.
Alors tu pourras dire que l’instant d’un dessert, tu as touché au divin…