PETER HOOK & THE LIGHT nous offrent ensuite, avec beaucoup d’énergie, une prestation composée de reprises de JOY DIVISION et de NEW ORDER. Des versions rock pêchues assez carrées sans le côté garage ni la tension électrique de l’époque. Pour les groupies, PETER HOOK jettera son t-shirt à la fin du show.
Il est alors temps de rejoindre la plage de l’Almanarre pour continuer la soirée. Malheureusement cette année, l’organisation est un peu plus stricte et c’est navette pour tout le monde pour accéder au site. Braves et ivres nous tentons d’éviter la queue en décidant de partir à pied. Ceci fut une réelle mauvaise idée, et nous finissons par atteindre la plage à coup de pouces en l’air.
Évidemment avec ça, le set de PROSUMER est déjà bien entamé à notre arrivée. On se console les pieds dans l’eau : on attendait surtout HENRIK SCHWARZ. Sa prestation électrique et énergique nous achève, sous les étoiles et le vent chaud.
La journée à Hyères, c’est un peu le cœur comme on dit ici. Camping, apéro, plage : le Midi Festival dépayse vraiment. Évidement les moments de farniente sont nombreux et il est difficile d’arriver à l’heure à tous les concerts : nous ne verrons donc ce jour là aucun des concerts à la Villa Noailles, de 15h00 à 18h00.
Nous reprenons part aux festivités à l’Hippodrome avec KING KRULE, un simple type extraordinaire et surprenant. Derrière sa dégaine de jeune banlieusard londonien, on découvre un gars plein d’assurance forgée par les scènes écumées ces dernières années. Malgré l’intensité du concert et la qualité de jeu de chacun des membres du groupe, on décèlera tout de même une certaine redondance dans les mélodies.
Après notre petit rouquin, l’arrivée sur scène de PSYCHO EGYPTIAN venu introduire sur compère MYKKI BLANCO électrise complètement le public. Un show déganté qui nous régale, mais laisse cependant quelques septiques. Le public du Midi Festival n’est clairement pas l’auditoire habituel de MYKKI. Les hipsters se tâtent la barbe et reboutonnent leurs chemises quand, aux micros, la folle équipe sue, grogne et saute dans le public.
Les esprits se calment un temps quand commence le set d’ALUNAGEORGE. Son R’n’B vitaminé a su séduire une partie du public malgré une voix faiblarde. Il faut dire que ses jambes de 2m13 de long et son déhanché naïade ont su enrober le tout.
Ce samedi soir mixent PÉPÉ BRADOCK et JUSTIN MARTIN. Malheureusement, des coupures d’électricité et un son d’enceintes grésillantes complètement pourris nous cassent tristement dans notre élan. Nous grillons nos tickets boissons et maudissons le coup du sort.
C’est le nez rosi, les cheveux plein de sable et de sel que nous finissons le Midi Festival en nous rendant à la Villa Noailles pour voir CHRISTOPHER OWENS, ONLY REAL, SWIM DEEP, TEMPLES. Clairement CHRISTOPHER OWENS nous donne envie de lui jeter des endives aux visages tant sa dépression poste Lysandre est affligeante. Il dégouline et nous fatigue. Le reste de la soirée se déroule doucement et déjà c’est la fin des vacances. TEMPLES fait la clôture cette année, comme FRANÇOIS AND THE ATLAS MOUNTAINS l’année dernière. Nous utilisons nos derniers jetons boissons avec deux pintes et un peu de bonbons Haribo. Il est temps de traîner nos sandales vers la sortie. Un passage au Magic World pour savourer encore un peu la fin du week-end. Il est déjà l’heure de rentrer à Paris, l’heure de parler du Midi Festival de l’année prochaine, car il est évident que nous y reviendrons.