Leila – Blood, Looms and Blooms (= flowers in my head)

C’est dur de commencer une chronique sur un objet musical qui m’a troublé comme rarement. Comme quelque chose qui est à l’extérieur de moi et en même temps si proche de mon essence, de ce dont je ne rêve même pas, parce que c’est tellement près de ce que j’espère écouter. Je ne sais pas grand chose de l’artiste Leila, Leila Arab de son nom complet, mis à part qu’elle a beaucoup travaillé avec Björk sans savoir exactement pour quoi, et rien que ça c’est bon.
Je sais que cet album date de 2008 et que je pleure toutes les larmes de mon corps de ne pas l’avoir découvert plus tôt. Parce qu’il est toujours trop tard pour se prendre des électrochocs de ce genre. De savoir qu’elle existe et qu’elle fait la musique qu’elle fait m’apporte un bonheur et un réconfort insoupçonné, une confiance en l’avenir et l’existence.
La finesse de sa musique se situe dans une région si ténue du plaisir que je sais pas trop où la placer. Sans doute elle se cache dans une pomme, à la jonction exacte entre la peau et la chaire du fruit, dans cet endroit imperceptible, ni à l’oeil, ni au touché, où tout se joue, où tout se concentre. Dans un équilibre exacte entre la mélodie, le bruit, le rythme et le chaos. Entre l’être humain, la voix et la machine. Je n’ai pas dansé, j’ai pleuré, un peu, allongée, jusqu’à ce que ça dégouline un peu dans mes oreilles. Ca n’en a rendu sa musique que plus fragile, cristalline et sincère.
Je me cherchais des mentors, je cherchais des femmes à l’aura éclatante qui brise et piétine dans mon esprit l’idée de genre. Voilà, Leila est là.

PS essayé d’écouter l’album dans son intégralité, c’est évidemment très important.

Elle sort actuellement un nouvel album (U&I), à découvrir dans une prochaine chronique !

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