Voici mes albums de l’année 2024. Il y en a trois. C’est tout simplement ceux que j’ai le plus écoutés cette année.
Jack White et No name
Cet été, Jack White a largué une pépite minimaliste dans l’océan bouillonnant de la musique contemporaine : No Name. Pas d’annonce tonitruante, pas de teasing grandiloquent. Juste une guitare, un souffle rauque, et ce bordel magistral qui a fait sa légende. Jack, l’électron libre de Detroit, s’est taillé un single qui transpire le DIY et la sueur froide, comme un riff qu’on aurait griffonné sur un coin de table avant de le balancer à la face du monde.
Avec No Name, le luthier du rock dépouille tout en bleu, jusqu’à l’os. La ligne de basse claque comme un vieux moteur Ford qu’on n’arrive pas à démarrer, et la voix, rauque, vibre comme une confession arrachée à un bluesman en fin de soirée. Les paroles ? Mystiques, cryptiques, une invitation à errer dans l’esprit de ce cinglé de génie qui joue autant avec les émotions qu’avec les cordes.
On écoute, on bouge la tête. L’impression d’être dans un garage poisseux où l’histoire du rock se réécrit en direct, une bière tiède à la main. No Name, c’est Jack White qui retourne à ses racines. C’est un putain d’album que j’ai écouté en boucle.
Satellite lovers et Sons of 1973
La magie de l’algorithme de youtube m’a fait découvrir Satellite Lovers. Ce qui est marrant, c’est qu’en cherchant des infos, je suis tombé sur un post reddit et que ce post regroupe des gens dans le même cas que moi. L’algo a donc décidé de faire ressortir un groupe inconnu pour que des centaines d’internautes découvrent ce groupe. C’est une pépite sortie des arcanes des internets en 2024. Ils étaient inconnus ou presque, ils ne le sont plus désormais. Satellite lovers est un groupe japonais composé de 池内美加 [Mica Ikeuchi] (vocal), 鈴木洋之 [Hiroyuki Suzuki] (guitar), Yutaka Nakano (guitar, bass). Ils ont fait une courte carrière entre 1994 et 1996. Leur musique est un mélange de Shibuya-kei. Ce genre se caractérise par son éclectisme et son mélange de styles variés, empruntant à des influences aussi diverses que la pop influencé par les yéyé, le jazz, la bossa nova, la musique électronique, le lounge, le funk et même le rock des années 1960. C’est une musique idéale pour un samedi ensoleillé. Ecoute et fait toi plaisir.
Vampire Weekend et Only God Was Above Us
C’était censé être leur grand retour. Et quel retour ! Only God Was Above Us, un titre à l’arrogance biblique, comme une promesse que le groupe de Brooklyn allait transcender l’indie-pop pour toucher le divin. Mais sous cette fresque ambitieuse, est-ce que Vampire Weekend a enfin trouvé la lumière ou s’est simplement perdu dans les nuages ? Si l’album est dans mon top, tu te doutes que j’ai aimé. Ezra et ses potes ont fait un album intelligent, parfois enivrant, parfois addictif. C’est classe.