Non, c’est pas parce qu’il y a écrit « lycra » qu’on va parler aérobic. Désolée les sportifs.
Un jour, je me suis retrouvée avec ma mère et son abonnement illimité dans la salle 1 du pathé plan de campagne pour voir Deadpool. Je savais pas trop comment j’avais atterri là, ma culture Marvel étant limitée à quelques Xmen, je l’ai vendu à ma mère en lui disant que c’était un film de super héros. Ce à quoi elle a répondu « pas grave, j’ai apporté du poulet » (n’allez jamais au cinéma avec ma mère, sauf si vous avez faim). Jusque la je connaissais pas trop non plus Ryan Reynolds, pire je le confondais avec Ryan Gosling. Pour moi, c’était juste le mec de la pub Hugo boss, mignonnet mais trop propret.
*Début de générique Marvel, ralenti sur scène très gore…
« Un film de baltringues »
« Produit par des culs »
« Réalisé par un blaireau surpayé »*
Je lève un sourcil en pinçant la bouche, ma mère repose sa cuisse de poulet: on est pas devant un film de super héros. (Ouais on est grave perspicaces, vous avez compris) On découvre donc l’histoire de Wade Wilson, un mec beau gosse payé pour casser des gueules dans le civil. Wade rencontre Vanessa et ils entament une relation consistant essentiellement à baiser comme des porcs et rire comme des cons, relation que je souhaite à toute personne de vivre au moins une fois dans sa vie, mais la n’est pas la question.
Évidemment la vie étant une pute (si,si) cette parenthèse de bonheur romantique ne pouvait pas durer et il s’avère que Wade souffre d’un léger cancer généralisé. La tuile donc. Wade décide donc de disparaître et accepter la proposition de Francis, un scientifique qui promet de le guérir mais va le transformer en mutant défiguré, le cul moulé dans du lycra. En résumé « quand la vie vous chie dessus jusqu’à la noyade ».
Wade devient alors Deadpool, défiguré mais doté de capacités physiques impressionnantes (et d’une paire de Crocs pour traîner à la maison avec sa coloc: une vieille dame aveugle passionnée par le montage de meubles Ikea)
Deadpool et son petit cul musclé, vont alors passer 2 heures à retrouver Francis pour récupérer un visage humain et Vanessa par la même occasion.
Cette recherche va se faire dans un festival de cadavres, de sang et de vulgarité.
Ça, c’est exactement ce que les gens qui n’ont pas aimé ont retenu du film. Et ça c’est exactement les raisons pour lesquelles je l’ai adoré. Parce que c’est juste au bon moment, parce que c’est bien fait, parce que c’est jamais trop.
Parce que oui, entendre « vous vous demandez à qui j’ai dû caresser les couilles pour avoir mon propre film? » c’est vulgaire, mais c’est tellement énorme qu’on est obligés de rire. Et c’est comme ça pendant tout le film.
Sans oublier une BO qui tue, qui va de Salt’n pepa à DMX pour finir sur le magique careless whisper qu’on entendra plus jamais sans penser à Wade et Vanessa qui se font des coeurs avec les doigts entre deux baises sales.
Si je devais résumer en une phrase (oui j’aime les chalenges inutiles) je dirais que c’est un film anti héros à l’humour graveleux, violent et grossier, qui enterre le respect, sur fond d’histoire d’amour complètement déjantée et de tacles à Wolverine et aux Xmen.
Depuis je veux me marier avec Ryan Reynolds. Rien à foutre de Blake Lively, de toute façon elle a couché avec Dan Humprey dans Gossip Girl.
Le Waw
Extraordinaire critique. Une bonne bouffée d’air vicié dans l’univers trop aseptisé des comics. 🙂