On a lu Blackwater IV, La Guerre de Michael McDowell

Blackwater est une saga en 6 tomes écrite par Michael McDowell qui relate la transformation de la famille Caskey en Alabama avec l’arrivée d’une certaine Elinor Dammert lors de la crue de 1919.

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Bonjour et bienvenue dans « un dernier livre avant l’apocalypse nucléaire »

Cette semaine : Blackwater IV – la Guerre de Michael McDowell

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(Si vous avez raté les épisodes précédents : tome 1 par ici, tome 2 par-là, tome 3 là-bas.)

 

« La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent bien mais ne se massacrent pas. » Paul Valéry (écrivain)

« La guerre est un fruit de la dépravation des hommes ; c’est une maladie convulsive et violente du corps politique ; il n’est en santé, c’est-à-dire dans son état naturel, que lorsqu’il jouit de la paix. » Denis Diderot (écrivain)

« Les profits sont intéressants tant que dure la guerre ! La guerre dure tant que des entrepreneurs y trouvent leurs profits. » Jacques Lamarche (Romancier)

« La guerre, c’est vraiment pas chouettos » Zantrop (Guignol)

 

Blackwater, c’est l’histoire des Caskey.

Et autant dire qu’à la guerre, il faut mieux l’être.

Casqué. (Pfffffffff, ça commence bien).

Car ce Blackwater IV se déroule dans le cadre de la Seconde Guerre Mondiale – ou devrais-je plutôt dire la deuxième, puisque l’énumération risque d’aller bien au-delà de deux, rapport à l’humanité qui a une fâcheuse tendance à se foutre sur la gueule régulièrement, jusqu’à l’anéantissement complet et définitif de toute forme de vie humaine, animale et végétale, et la disparition des trottinettes électriques.

(Oh tiens, en le disant j’ai un nouveau concept, ça s’appellerait la « seconde » guerre mondiale : la guerre racontée en épisodes d’une seconde … Hem… attendez … Mais oui, c’est bien ce que je pensais : c’est de la merde)

La guerre donc, et tout son corollaire, autrement dit : la bagarre, les tirs de mortiers, les parachutages en loucedé derrière les lignes ennemis, les dynamitages de pont, l’état-major qui déplace des troupes sur une carte au 25 000ème en poussant des petits soldats avec un râteau en bois, les débarquements alliés, les bombardements qui éventrent les bâtiments, les duels de snipers cachés dans les ruines, l’ascension jusqu’au nid d’Aigle à Berchtesgaden, et la scène de sexe sur le foin dans la grange avec une normande libérée, bref, la guerre, la vraie, quoi !

Ici, rien de tout ça.

Puisque la guerre est loin, et qu’elle sert simplement de toile de fond à la saga familiale.

Car grâce à l’effort de guerre, la scierie prospère (c’est pas un nouveau perso, c’est une façon de dire que ça marche bien pour eux), et les soldats pullulent (et parfois les soldats pilulent : il paraît que les nazis étaient dopés à la métamphétamine), dont un certain Billy Bronze qui se lie d’amitié avec les Caskey et aura de l’importance par la suite.

(On espère qu’il aura des médailles à la guerre. La fameuse médaille de Bronze… Pfffffffffffffffffff)

Dans cet épisode, la famille se réorganise autour d’Élinor après les évènements tragiques du tome 3 (dont je ne peux rien vous dire parce qu’il ne faut pas briser la sacro-sainte règle du zéro spoil mais je pourrais le dire quand même si je voulais qu’est-ce tu vas faire tu vas venir chez moi me casser la gueule vas y viens je t’attends viens), et la seconde génération de Caskey s’affirme.

Le mystère autour d’Élinor commence à s’éclaircir tout doucement mais on est encore loin du compte.

Il y a bien quelques questions de société importantes (viol, homosexualité, place des femmes…) qui sont traitées de manière assez modernes par McDowell, mais dans l’ensemble ça reste assez plan-plan et on pourrait qualifier cet épisode de transition ou de passage de relais (alors qu’en bon français on devrait écrire passage de témoin ; j’ai fait 8 ans d’athlé, je le sais. Big up à Patrick Montel).

Si tu veux mon avis perso, j’ai trouvé cet épisode un peu mou et décevant en comparaison du III qui m’avait bien emballé, et mon attention pour la famille est retombée comme un soufflé. à la carotte, précisément. 4,6 étoiles sur Marmiton, 1h10 de préparation (en comptant la cuisson).

Si tu ne veux pas mon avis perso, c’est un peu tard pour t’en rendre compte. T’aurais pu le dire avant.

Bref, je n’ai pas vraiment ressenti l’engouement généralisé pour la saga, et Blackwater pour moi c’est un peu l’Oural, ou en tout cas une montagne russe : un coup on est tout en haut, au tome suivant, on redescend.

Normalement ça remonte au tome suivant ?

C’était Zantrop en direct de Perdido. Je vous dis à dans deux semaines, pour ma lecture du tome 5. À vous les studios.

Couverutre du livre dans des tons vert et marron avec des dorures en relief

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Un livre à lire avant l’Apocalypse nucléaire ; mais tardez pas trop à le commencer quand même…

Blackwater IV – la Guerre, Michael McDowell, 1983, 252 p., Éd. M. Toussaint l’Ouverture, 2022, trad. Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier

Allez l’acheter chez votre libraire du village. Et s’il n’y a plus de librairie, c’est simple : ouvrez-en une.

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