De l’effeuillage vient la saison
Entre toutes ma préférée
Où je guerroie contre des boutons
Un à un que je fais sauter
Pour de ta robe la bretelle
Faire trébucher de ton épaule
Forcer le cadenas de la geôle
Où prisonniers sous les dentelles
Tes petits seins pour qui salive
Ma langue sage en frivolités
Invitent mes baisers en estive
Dans l’alcôve de ton décolleté
Cette fois-ci il est bien venu
L’heureux temps de ta mise à nu
Quand fervent pèlerin je dégrafe
Sur le chemin de tes jarretelles
De tes bas la dernière agrafe
En dévoilant la sainte chapelle
Sous une étoffe de cotonnade
Offrande que je glisse à tes pieds
Première étape de ma promenade
Entre tes monts et tes vallées
Que mes mains arpentent en braille
Soulignant toutes tes courbures
Avant de t’entendre conclure
Tragiquement me criant « Aie ! »
Dis, est-ce la morsure du foin
Qui t’aurait chatouillé les reins ?