Si la musique est un voyage, Al-Qasar est un tour operator nous embarque ailleurs direct avec Gnawi et, putain, c’que c’est bon !
Je dois être franc, la première fois que j’ai entendu que j’ai entendu parler de Al-Qasar, je me suis dit que ce ne serait pas pour moi. Trop loin de ma came. Et, pourtant, j’ai appuyé sur le bouton lecture et j’ai pris une claque monumentale. Le collectif Al-Qasar c’est un peu la surprise orientale pour laquelle je n’étais pas prêt.
Inutile d’attendre plus pour lâcher deux ou trois comparaisons douteuses, mais clairement dès la première écoute j’ai tout de suite repensé à Omar Souleyman. Ce « vieux » monsieur de 54 ans m’en avait mis une sacrée avec son Wani Wani produit par Four Tet himself.
Chez Al-Qasar, on fait tout soi même et ça marche tout autant, même si on penche plus du côté traditionnel de la musique. Enregistré entre Paris, Le Caire et LA, le premier EP – Miraj – pioche dans les instruments typiques du monde arabe et fait coller tout ça aux instruments de nos aïeux. Les batteries Ludwig made in USA s’éclatent aux côtés de oud, de mizmars égyptien, de darboukas, daf et karkabou. Un abolition totale des frontières qui ferait tomber ce bon vieux Trump en syncope.
Gnawi est une petite pépite qui se balade entre la surf des 60’s et la musique orientale sans la moindre limite. La folie du morceau tient dans ce trip international. On passe d’un côté à l’autre de notre bonne vieille planète sans s’en rendre compte. Captain Planet serait fier.
Nous en attendant. On repart ailleurs avec Al Qasar. Si vous voulez faire partie du voyage, ils seront, le premier Avril, en showcase à la Casbah à Paris.