Peter Cat Recording Co., 5 ans plus tard

Au début du mois de mars je vous interpellai sur le 5ème anniversaire d’un des albums majeurs de ma discographie, le fameux All Nerve des Breeders. Voilà qu’à nouveau, je fais de même pour un autre LP dont c’est aussi le 5ème anniversaire (30 mars 2018 exactement).


Pourquoi il y a 5 ans dans ce créneau semi-printanier, je retiens 2 moments essentiels de ma mélomanie, un alignement des planètes a-t-on coutume de dire ou une conjoncture favorable ? La seule vérité est que ça a commencé par une écoute distraite du grand Mix de Radio NOVA
Mais revenons à ma première intention qui était de vous écrire quelques lignes sur l’album « Portrait of a time : 2010 – 2016 » du groupe Peter Cat Recording Co.
Qui sont-ils d’abord ? Venus d’Inde, de New Delhi exactement, les 5 (ou 6 selon les sources) membres du groupe (je vous passe les noms imprononçables mais j’ai retenu celui du chanteur et leader du groupe Suryakant Sawhney) travaillent ensemble depuis 2010. Auteurs de 2 albums (déclarés dans Spotify mais 4 à la lecture des historiques) depuis leurs débuts, nos artistes produisent une musique difficile à caser tant les champs explorés sont nombreux le tout chanté en langue anglaise. Ça va de la Pop psyché, au Jazz, en passant par le Rock, la musique traditionnelle, l’électro …

Peter Cat Recording Co
Voilà pour les présentations.
Pour l’album, je dirais qu’il s’écoute comme un livre, qu’il s’écoute comme la BO d’un film, le film d’une vie ou d’une histoire alternant les moments rythmés, mélancoliques, enjoués, le tout enroulé dans des mélodies superbes. Oui, oui, oui. « Portrait of a Time » est en fait la compilation des meilleures productions du groupe dans le créneau 2010-2016 remastérisées, réarrangées dans les studios français du Label Panache.
Les titres de l’ensemble s’enchaînent sans transition de genre, mais toujours bercés par la voix envoûtante de crooner improbable de Suryakant.


Difficile d’en sortir 1 ou 2 du lot, alors allons dans l’ordre chronologique. D’abord Hail Piano et sa mélopée initiée au piano au début, reprise en chant reverb puis en mode électro. I’m home, son lent Crescendo, sa guitare Gretsch et la voix de Suryakant qui nous tiennent en haleine. Portrait of a time, curiosité intemporelle alliant batterie Jazz frénétique, swing années 30 et électro. Copulations, ballade cool, écrin mélodique fait pour la voix de crooner du chanteur. Bebe de Vyah, digression inspirée par de la musique traditionnelle indienne comme une longue intro pour sublimer Flies, le morceau suivant, véritable pépite faite pour transcender les émotions. Sans transition après, mélange de jazz manouche et de voix de cabaret, Clown on the 22nd dance floor (il se dit que ce serait la première composition de Suryakant pour le groupe). En avant dernier, le jubilatoire Happiness, deuxième morceau le plus court (3 min environ quand les autres tournent entre 5 et 6 min) de l’album avec Bebe de Vyah. Pour finir le grandiose Love Demons, la voix reverb, la Gretsch, la mélodie crescendo qui finit en vibe électro psychédélique, tout y est.

J’en ai peut être trop dit et pourtant j’ai pas l’impression de vous avoir donné envie de l’écouter. Une chose est sûre, vous ne serez plus le même après.


Sachez-en tous cas que Bismillah, l’album suivant, est du même accabit et regorge de trésors tout aussi bien inspirés et calibrés. A écouter dans la foulée.


Anecdotes :
Le groupe tourne actuellement aux US, peut être un nouvel album à l’issue ?
Suryakant, le leader, le compositeur, l’âme de ce groupe s’est convaincu que la musique serait sa voie après 3 années passées à San Francisco pour des études de cinéma avant même les débuts du groupe.
Il se produit aussi sous le nom de Lifafa. C’est très bon aussi. Il y chante dans sa langue natale. J’adore.

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