Players : jeu d’argent, jeu dangereux

 

affiche du film players

Avec Brad Furman, réalisateur de l’excellent film « La Défense Lincoln », un pitch et des acteurs séduisants on se dit qu’on aurait tort de se priver d’aller voir ce film.

Nous sommes en présence de Richie First (Justin Timberlake), un jeune étudiant en finance à la prestigieuse université de Princeton, expert en statistiques et techniques du poker, et  Yvan Block est un richissime patron d’une société de pari en ligne, incarné par Ben Affleck.

Le film ouvre brièvement sur les conséquences et dérives des jeux en lignes auprès des jeunes, non encadrés par la loi.  Je me suis dis à ce moment là que le réalisateur veut nous faire découvrir l’envers du décor de ce monde du jeu et pas forcément du hasard en étudiant les causes directes.

Il n’en est rien. Aussitôt fixés sur la situation de Richie qui ne peut plus payer son université, après s’être fait arnaqué sur un site en ligne, Brad Furman nous fait vite plonger dans les travers d’un milieu où règne l’argent sale, en dehors des USA.

Richie va côtoyer cet univers qu’il ne connaît pas en devenant le bras droit du patron Yvan. L’action se situe au Costa Rica. On rencontre l’envoûtante Rebecca (alias Gemma Arterton) aussi sexy que mystérieuse.

gemma arteton players

Une présence qu’elle doit à son physique car son rôle est réduit à sa plus simple expression: être la chérie délaissée d’Yvan Block, pour devenir la femme courtisée du jeune étudiant. Une femme pour deux, un combat de coq classique mais sans combat, un filon maintes fois vu et revu mais qui n’apporte rien. Ben Affleck joue s’en faire d’étincelle. Il manque de charisme, d’envergure, de sentiments. Quand à Justin, je le trouve fidèle à lui même, il joue juste, sans toutefois trop mouiller la chemise.

S’ensuit une histoire où l’on découvre le rôle de chacun entre pots de vin versés aux flics et au directeur de la commission des jeux. Ce mêle le FBI qui fait son  apparition d’une manière peu conventionnelle, qui sera la 1ere action à nous faire vibrer, mais de courte durée. Intervient aussi le père de Richie qui se fait pincer pour fraude. Tout se complique pour le surdoué, pris entre deux feux. Ce faisant tout semble bien ficelé. Mais le scénario lui ne l’est pas. Très linéaire et sans rebondissement. On s’ennuie, le réalisateur peine à nous séduire dans une suite de plans successifs. Rien de passionnant. L’action n’y est que peu présente. Les traquenards qu’on découvre peu à peu ne nous surprennent pas.

Richie (Justin Timberlake) et Yvan (Ben Affleck) en face à face

Tout le long du film J’ai pensé à la série La Vegas, (une série aux intrigues mêlant jeux d’argent, pouvoir, fraude,…) à mon sens plus réussi. J’ai beaucoup regretté, dans « players », de pas avoir été autant transporté. Dommage. Au final quel message faut il y voir ?

Le proverbe « qui trop embrasse mal étreint » serait la réflexion qui s’y dégage. Le patron s’est brûlé les ailes à trop en vouloir. Tandis que la mesure et l’intelligence de Richie a triomphé du mal. La vie est un jeu sur lequel on parie tous à un moment donné. A chacun de savoir miser comme il faut ; soit tu montes au sommet soit tu tombes, « c’est le jeu de la vie, y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes, » pour parodier les comiques Chevalier et Laspalès.

 

 

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