Ami lecteur, Matthew Stevens, guitariste jazz de talent venant de Toronto, revient avec une actualité musicale, l’album Preverbal.
Matthew est un jazzman, dans son approche de la musique et dans sa technique. Dans sa culture aussi. Pourtant, comme pour n’importe quel artiste qui se respecte, il est très éclectique dans ses goûts musicaux.
Ainsi, il s’inspire d’autres styles musicaux, dont le rock, pour nous offrir un album d’avant-garde. Preverbal prend à contrepied les attentes concernant son travail. Il y abandonne la guitare classique pour passer à la guitare électrique. Le résultat est surprenant par son côté inventif, varié et subtil. Tantôt sombre et entêtant, parfois lumineux et aérien.
Les compositions sont très personnelles et créatives, les arrangements les soulignent par leur précision et leur richesse. Les silences, les effets de réverbération, les notes fourmillent dans ta tête, enivrée par cette délicatesse intense musicale.
Tu te surprends à vivre cet album comme des scènes cinématographiques aux émotions ne nécessitant aucun mot. C’est là, avant tout, la force de la musique, savoir émouvoir sans un mot. Être dans cette état de nourrisson où la communication passe par les sons et ses symboliques.
L’album débute avec Picture Window qui alterne moments de ténèbres et moments de lumière, avec une subtilité délicieuse. Ensuite Sparkle and Fade vous plonge dans une sensibilité moderne progressive à la programmation rythmique électronique pointue. Un titre génial. Le reste, je te le laisse découvrir… C’est un charmant voyage, qui se termine avec un titre vocal, Our Reunion, avec Esperanza Spalding, qui clôture magistralement, mais plus classiquement l’album. Le verbe étant revenu.
Je ne peux que vous conseillez d’écouter cet album :
Enfin, un petit clip montrant l’étendue du talent de Matthew Stevens, Picture Window :