Pourquoi « Influenceurs » de Squeezie est la pépite du jour.

Alors ouai, c’était à des années-lumières de l’article que j’avais prévu de lâcher pour ce dernier jour de la semaine. D’ailleurs, si on m’avait dit que j’allais caler un son de Squeezie dans un article musical ou même, simplement, en parler, j’aurai ri très fort.

Bref, le petit favori du YouTube Game français a encore frappé l’industrie musicale avec un joli high kick dans la mâchoire. À l’heure où les labels préparent les calendriers de sorties de la fin d’année, Lucas « Squeezie » Hauchard débarque dans le plus grand calme avec un morceau qui suit, à la ligne, les consignes pour faire un tube.

Que ce soit dans la production musicale en elle-même, les paroles, le clip ou même la stratégie de communication. Tout y est pour qu’on soit influencé et qu’on lâche quelques lignes sur ce titre à part entière.

I. La musique

Musicalement parlant, Influenceurs roule des mécaniques pour être ce headbanger qui nous a fait tapé du pied. J’ai vu des articles full centrés sur le côté « grinçant » du morceau et sa portée satyrique, mais il y a d’autres choses à dire. Vraiment.

Déjà, à la simple lecture des crédits, on se rend compte que Squeezie sait s’entourer. On retrouve un certain Kezah : un side kick musical qui a déjà marqué les esprits l’été dernier avec un délire musical qui est allé jusqu’à passer sur une des scènes du festival Solidays. Et juste à côté : Myd. Un nom peut être oublié à l’heure actuelle. Pourtant, il y a encore quelques années Myd faisait partie de quelques cliques reconnues : Bromance, Marble ou encore le Club Cheval. Bref, un second producteur dont le talent n’est plus à prouver.

Résultat : Influenceurs s’éclate en oreille sans le moindre mal. House actuelle 100 % tendance qui joue sur la fibre du tension/release. C’est calibré pour la radio : structure parfaite, voix travaillée, effets maîtrisés et petits gimmicks entêtants

II. Les paroles

Lucas « Squeezie » Hauchard arrive avec un flow qui n’est pas sans rappeler des choses qu’on connaît. Sans plagier, son phrasé lorgne du côté de Orelsan avec ce côté depressive-dénonciateur. C’est d’ailleurs sur ce côté satyrique sur lequel beaucoup de gens se sont arrêté, mais il y a fort à parier que l’explication Genius des paroles en feront parler tout autant. Avec des références à chaque phrase : les petits pics fusent et d’autre Youtubeur en prennent pour leur matricule ou, par chance, ont le droit à une petite tape amicale.

Squeezie dresse un peu le portrait (et certainement pas le bilan) de sa vie avec YouTube, mais aussi le reste. Sans passer par la caméra et le montage, il nous fait, encore une fois, partager un petit plus sa vie. Le côté missilesque vient aussi démonter un peu ces habitudes, ces méthodes qu’il faut suivre pour être tendance.

III. La vidéo

Encore une fois, il y a de beaucoup de choses à dire tant le clip regorge d’idées, de plan et d’un montage à la rythmique parfaite.

Les plus grands skippers du net y verront les #hashtags les plus remarqués sur les Pinterest et autres Tumblr. Encore une fois, Squeezie rassemble tout ce qui se fait pour dénoncer tout ce qui est fait, copié, imité, plagié. Bref, tout ce qui devient la norme dans l’image sur les internets. On pourrait même y voir un léger hommage à 3DCoolWorld.

IV. La communication

Pour la dernière fois, tout est bien huilé. Je vais pas en faire des tonnes et des tonnes, mais il n’y a – une nouvelle fois – pas grand chose à y redire. Entre les pseudos leaks, les rumeurs, les bruits de couloir et les articles lâchés par les plus ou moins gros sites, il y a moyen de plus ou moins remercier les rouages et Webedia. Ils sont partout et ça se sent un peu. Àprès, sans trop y regarder, ça fait monter la sauce comme il faut. Qu’elle soit samurai, ou de corps d’homme, tout le monde attendant le clip de Squeezie au tournant. Maintenant qu’il est là, la hype va faire son taff.

Que ce soit pour cracher dessus, encenser, contredire ou faire la promotion du morceau, il y a fort à dire que YouTube et son paternel de Google vont pouvoir booster le référencement de notre potit favori.

Au final, que ce soit une vanne, du premier degré ou du troisième le résultat est là et le microcosme numérique français s’interroge sur sa figure de proue. Squeezie marque un grand coup sans en être ni à son début ni à son dernier. Ce qui serait cool, à partir de maintenant, c’est de voir la pléthore de remix qui vont pointer le bout de leur nez dans les prochains jours. Il y a matière à faire pour balancer ce son un peu plus loin dans la démarche.

Alors, Squeezie. Ton prochain Top#1, c’est sur Fortnite ou aux Victoires de la Musique ?

Ce qu’il reste à savoir c’est si, nous-mêmes,
nous avons été influencé par tout ça.

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