Rétro Ciné : Sonny Boy de Robert Martin Caroll ovni filmique s’il en est…

Aujourd’hui  dans Rétro Ciné je vais vous parler d’un grand film ovni et méconnu Sonny Boy de Robert Martin Caroll réalisateur peu prolifique mais ultra doué si l’on en jugeait rien que de part ce film.

Sonny Boy

Sonny Boy fait parti de ces films pas comme les autres qui transgressent le tracé souvent plat et bien ordonné de la production cinématographique Hollywoodienne. A l’instar des films de Richard Stanley comme Hardware ou Dust Devil, Sonny Boy ne fait ni dans la dentelle, ni dans la facilité. Tourné en scope façon Sergio Leone, emprunt d’une atmosphère désertique et poussiéreuse, il permet de découvrir les travers d’une Amérique profonde et en marge, et compte malgré tout au travers de la vie atroce du personnage en titre une belle histoire.

Sonny Boy

L’histoire : Dans une petite ville du Nouveau Mexique, Weasel (Brad Dourif), un petit gangster, homme de main de Slue (Paul Smith), le caïd local, vole une voiture à un couple qu’il vient d’assassiner. Il découvre plus tard un bébé sur le siège arrière du véhicule et décide malgré tout de ramener le « butin » à son boss. Ce dernier, un dangereux psychopathe en ménage avec une sorte de travesti prénommé Pearl (David Carradine), décide de garder l’enfant et de l’élever à sa façon, c’est-à-dire en le torturant et en le traitant comme un animal, qu’il va dresser à tuer et voler sur commande malgré les protestations de sa concubine. Sonny Boy (Michael Boston), c’est le nom du rejeton, subit de nombreux sévices moraux et corporels. Il vit enfermé dans un silo à céréales et est nourri quasi exclusivement de poulets vivants. Mais un beau jour la porte de son « antre » reste ouverte…

Sonny Boy

 

Voici un film que beaucoup d’entre vous ne verrons jamais à moins d’avoir eu la chance à l’époque de le trouver en vidéo club. Sonny Boy fut réalisé par un total inconnu du nom de Robert Martin Caroll et qui a plus ou moins disparu dans la nature depuis. Taxé à l’époque d’une rare violence visuelle, il n’en est en fait que que constitué d’une forte violence psychologique. Ce qui est d’ailleurs déjà assez, car bien que tout soit raconté en voix off ou suggéré « Sonny Boy » est une œuvre violente, marginale, belle et profondément unique. Filmé avec comme je le disais plus haut la magnificence d’un Sergio Léone ou d’un Sergio Corbucci revenus d’entre les morts. Des images rappelant furieusement les plans de Il était une fois dans l’Ouest. Sonny Boy est un film d’une grande beauté, mais il est aussi assez naïf ce qui donne une atmosphère particulière ne ressemblant à aucune autre.

De plus le film est bercé par les chansons que David Carradine à composé et interprété lui même. En parlant de David Carradine qui ici est très très très loin de Kung Fu ou du Bill de Kill Bill, il interprète ici l’un de ses plus beau rôle et l’un de ses plus hallucinant car il campe supposément une femme, ou un travesti c’est à vous de voir. Carradine excelle dans le rôle de Pearl, cette créature féminine partagée entre son amour pour son horrible butor de mari Slu et son amour protecteur envers son fils adoptif Sonny Boy. Mais question casting Sonny boy comprend deux échappés de l’asile de fos de Vol au dessus d’un nid de Coucou en les personnes du grand Brad Dourif et du génial mais rare Sydney Lassick. En résulte au final un film unique, génial et dérangeant qui ne vous laissera pas indifférent. A voir d’urgence peu importe le moyen car il est dur a trouver, quoi que je crois savoir qu’une édition BluRay est sorti aux USA.

Sonny Boy

Si vous avez une envie folle de passer un moment chez ce qui se fait de plus torve en matière de redneck yankee, procurez vous ce film hors normes, vous m’en direz des nouvelles. 

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