The Riot Club c’est l’histoire de la débauche. De la jeunesse. De la violence. De la passion. De la bourgeoisie anglaise.
D’abord comique et léger, le film suit deux jeunes garçons, Miles (Max Irons) et Alistair (Sam Claflin) ayant intégré la brillante université anglais d’Oxford. Haut lieu d’études et de recherche la journée, l’école revêt un côté autrement plus dark et border la nuit. Entre whiskey, drogue et joyeuse débandade, la bourgeoisie s’encanaille. Nos deux loustics, bien évidemment issus d’illustres familles vont donc se faire remarquer et cherchent à intégrer « The Riot Club ». Tremblez jeunes carcasses ! Mais qu’est ce que c’est ça, « The Riot Club » ? On dirait un nom de bar échangiste. En réalité, ce club très fermé et élitiste n’intégrant que les « élus » s’inspire du réel Bullingdon Club ayant vu passer parmi ses membres un David Cameron alors âgé d’une vingtaine d’années.
Lone Scherfig, amoureuse de cette société anglaise cynique nous signe donc un nouveau film polémique. Après « Une éducation », la réalisatrice interroge une nouvelle fois la jeunesse et la hiérarchie britannique qu’elle se plait à dépeindre violente, extrême et sans limite.
Alors, nous restons pantois devant cette manière si particulière de moquer la société et les préjugés. Nous admirons ces bizutages, ces humiliations, ce cauchemar déluré des jeunes qui tiendront bientôt le pouvoir dans le creux de leurs mains. Nous sommes fascinés par cette noirceur, par ce mystère et cette fougue estudiantine des fraternités.
Or, malgré un univers fascinant et une magnifique esthétique du film, le jeu d’acteur du jeune Max Irons peut sembler quelque peu léger devant l’ampleur et la profondeur du film. Si Sam Claflin remplit son rôle, son collègue reste timide face à son personnage. Pourtant, nous prenons plaisir à détester ces buveurs de champagne et de vin rouge sans foi ni loi.
Enfin, la violence sociale exacerbée et le manque de réalisme de certains passage pourraient déranger ceux n’ayant pas le coeur bien accroché.