Les deux derniers albums de OSEES étaient centrés sur la guitare et le clavier. John Dwyer et ses amis ont donc décidé de changer leur façon d’écrire et d’enlever ses deux instruments.
Il explique ainsi : “Cet album[SORCS 80] était un projet ambitieux que nous nous étions imposés [OSEES]. Quelque chose pour donner un coup de fouet au flux créatif. Ces dernières années, qui ont été une période difficile en général, nous ont semblé être le bon moment pour changer de cap…. J’ai fait des démos chez moi sur des cassettes quatre pistes (un retour à une époque plus simple) en utilisant des boucles de batterie, et j’ai continué jusqu’à ce que j’aie une pile de “chansons”. “Tom [Dolas] et moi avons choisi chacun un son à l’aide de synthétiseurs et créé une gamme de trois octaves de cet échantillon, puis nous les avons chargés dans des échantillonneurs Roland SPD-SX et nous avons appris les chansons transcrites à l’aide de baguettes de batterie. L’idée était de changer notre façon d’écrire et d’avoir quatre personnes sur le devant de la scène jouant essentiellement des percussions….Pendant que nous enregistrions, je me disais que les sons, lorsqu’ils étaient associés, ressemblaient un peu à des cuivres. Nous avons donc ajouté une section de saxophones pour compléter la sonorité des cuivres avec des sons de cloches”.
SORCS 80 de OSEES, un album inquiétant, punk et fou
Le résultat est puissant et bien punk malgré l’absence de guitare (j’avoue ça me manque quand même). Je dirais même qu’il crée une atmosphère un peu inquiétante comme un film d’horreur psychédélique. En tout cas. Il met en valeur Dan Rincon et Paul Quattrone, les deux batteurs et c’est déja pas mal.
On s’écoute donc SORCS 80, vingt-huitième album du groupe. Et pour le mettre en valeur, rien de mieux qu’une session live ou le groupe à deux batteries jouent tout simplement l’album en entier sur un Heliport dans le froid.
