Spotify va augmenter ses tarifs en France et nous fait le coup des gentils contre les méchants

Spotify a annoncé par sur ces réseaux sociaux que ses abonnés français « subiront une augmentation de prix en raison de coûts supplémentaires sur les services de streaming musicaux » à cause de la taxe streaming.

C’est quoi la taxe streaming ?

La taxe streaming, c’est un taux de 1,2 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France » donné au Centre national de la musique (il existe pareil pour le cinéma) qui finance les maisons de disques et la création du spectacle vivant (pour résumé, la musique indé et les centres de musique actuels qui sont dans vos villes). Elle est unique dans le monde pour le moment.

Spotify explique en substance qu’il n’a pas les moyens de financer ça, sachant qu’ils donnent déja de l’argent aux artistes et ayant droits. Pour eux, ce n’est pas normal de donner autant d’argent à un organisme de l’état sachant qu’il soutienne déja la création Francaise notamment par le soutien au festival. De fait, il répercute le prix sur ses utilisateurs qui n’ont que leur choix de plateforme pour pleurer.

Les gentils contre les méchants

Surtout, ce communiqué vise à attaquer le gouvernement et à se faire passer pour les gentils et les opprimés dans une tentative de lobbying auprès des citoyens français. Évidemment, c’est plus compliqué que ça.

D’une part, la taxe streaming ne va pas mettre en péril Spotify. 10 milliards de chiffres d’affaires en 2022, un objectif de 100 milliards pour 2030, un statut de numéro 1 des streamings tandis qu’il paie en moyenne 0,004 euro par streaming aux artistes.  On ne va pas dire que l’entreprise est au bord de la banqueroute à cause de cette taxe.  Effectivement, si tous les pays du monde demandaient cette même taxe, ça serait peut-être impactant pour leurs chiffres (ce qui n’est pas le cas pour le moment). On peut donc comprendre la peur du géant suédois.

Par contre, Spotify pose la question du soutien à la création : doit il être l’apanage des entreprises ou de l’état ? Spotify explique déja soutenir les festivals et les créateurs (dispositif de soutien, subvention aux festivals) et ne veut donc pas faire la mission deux fois. Cela étant, elle ne subventionne pas les musiques émergentes, ni les petits festivals. Donner aux Francofolies, c’est très bien, mais pour moi, on est plus dans une opération de marketing avec un festival archi reconnu que le soutien à la musique et au spectacle vivant.  Si elle souhaite soutenir, il faut soutenir avec une volonté d’équité. Ainsi, leurs arguments de soutien sont peu valables, voir populistes.

En revanche, il faut que l’état fasse de même avec cette taxe, il doit soutenir tous les genres sans considération. C’est la, les missions du Centre National de la musique. Si ce n’est pas le cas, les gentils d’aujourd’hui seront les méchants de demain.

 

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