Star Wars, la plus grande trilogie de l’histoire du cinéma, s’était pris un sacré coup avec une prélogie plus que douteuse vaguement sauvée par un troisième épisode furieusement épique, avant de se faire anéantir par le bidon de lessive de J J Abrams qui avec son Réveil de la force nous à prouvé que rien n’était sacré pour les costards cravates d’ Hollywood qui auront préféré vendre des oranges BB8 et des slips Kylo Ren plutôt que de faire rêver les gens. Le film, malgré une évidente maîtrise technique était extraordinairement pauvre et se contentait de remaker lamentablement l’épisode 4 plutôt que d’inventer la moindre chose. Bref ce Rogue One avait fort a faire et tout a prouver surtout venant de la part de Gareth Edward qui malgré son sympathique et fauché Monsters s’était fourvoyé dans un Godzilla qui nous aurait presque fait regretter Roland Emmerich.
Le pitch avait de quoi faire rêver : Une bande de losers badass engagés tant bien que mal par la résistance partent aux quatre coins de la galaxie pour récupérer les plans de l’étoile de la mort afin de la faire péter (dans l’épisode 4). Un Star Wars plus violent, sombre et adulte qui arriverait toutefois a retrouver l’esprit des films d’origine tout en innovant, un pari risqué, et pourtant accompli. En effet Le réalisateur arrive tant bien que mal a poser son ambiance des douze salopards des étoiles, et ce, malgré un bras de fer évident avec les pontes de Disney. Le film ne possède certes pas une écriture très fine mais nous donne au moins ce que nous, spectateurs, désirons voir.
Gareth Edward réussit partout où J J Abrams avait échoué : un casting cool composé de Felicity Jones, Mads Mikkelsen, Forest Whitaker, Donnie Yen, Diego Luna et surtout Ben Mendelsohn qui tire particulièrement son épingle du jeu avec l’un des plus beau méchant de la saga. Le film voyage de planète en planète comme aucun autre avant lui. Les races extraterrestres se succèdent toutes plus belles les unes que les autres. La bataille finale est de loin la plus réussie de la saga et utilise à bon escient les moyens modernes sans jamais trahir l’esprit des originaux. Il manque juste un peu d’émotion là dedans pour que l’on s’intéresse réellement au sort de cette bande de losers magnifiques. Le film a tout de même du mal sur ce point, peut être à cause de la catastrophique composition musicale de Michael Giacchino qui offre ici le pire score de la franchise et qui plombe quelques jolis moments de cinéma.
Pour finir, notons donc que le métrage se permet de très nombreux clins d’œil au reste de l’univers, y compris Clone Wars et Star Wars Rebels, et qu’il offre à Dark Vador l’une des plus belle scène de la saga, les fans devraient être aux anges. Bref un film respectueux, beau, intelligent et fun. Il manque peut-être la pâte d’un véritable auteur pour le hisser au niveau de la première trilogie. On ne peut pas encore dire que l’on est devant un grand Star Wars et certainement pas devant un grand film.