Steve Jobs / La critique

Jobs 1

Et un biopic encore un…après les fabuleux destins du cycliste Lance Amstrong (The Program), du funambule Philippe Petit (The Walk) ou encore de l’artiste danoise transsexuelle  Lili Elbe (the Danish Girl), en passant par l’inventeuse du balai rétractable (Joy), c’est au tour de la mac-existence de Steve Jobs d’être portée à l’écran pour la seconde fois..Cette fois c’est le scénariste de The Social Network (biopic toujours sur l’inventeur de Facebook) et le réalisateur Danny Boyle (à qui l’on doit les datés mais fameux Trainspotting, 28 jours plus Tard,  Sunshine) qui s’attèlent à la production de cet opus. Au casting, Kate Winslet et Michael Fassbender que l’on ne présente plus et qui nous aident à eux seuls à surmonter nos réticences à l’égard d’un énième et formaté biopic. Alors que vaut ce métrage d’un cinéaste que l’on a connu parfois audacieux ?

Jobs 2 Steve Jobs Pour commencer, le film se démarque très vite des sentiers battus du canon du genre et de ses étapes lourdissimes ( enfance, célébrité, descente aux enfers…).En effet, le dispositif choisi marque par son originalité : trois moments de la vie de Steve Jobs de 40 min chacun, tous situés avant la présentation d’un de ces produits phares ( le Macintosh en 84 , le Next Cube en 90 , l’I-mac en 98). Séances de dialogues live donc, longues obligatoirement, dans les coulisses avant l’hystérie collective du show un peu à la manière de Birdman. Cinq de ses relations les plus proches (assistante, fille, patron, bras droit,meilleure ami ) gravitent autour de lui et créent des situations de communication plus ou moins ennuyantes dans des couloirs plus ou moins longs. Malgré la singularité du concept mis en place qui dessine un anti-héros pas très sympathique plus businessman qu’ingénieur , le métrage se prend quand même les pieds dans le tapis. Car la superficialité de la stratégie marketing imposée par Jobs l’est aussi au spectateur et nous donne souvent l’impression de regarder une longue publicité.

Steve Jobs

Fassbender est incroyable certes dans ces moments choisis, mais au final l’on ressent une sorte de gêne et de désintérêt profond pour les névroses de Jobs et son soi-disant génie. L’allure ronronnante des dialogues entrecoupés de moments hystériques sur-théâtralisés laisse apparaître une réelle prétention de l’auteur, qui en voulant prendre du recul sur une existence démontre qu’il n’en a pas beaucoup sur son cinéma. Le biopic retombe d’ailleurs parfaitement sur ses pattes à la fin, où le cahier des charges du biopic hollywoodien  (famille et réussite) semble parfaitement rempli. Pas grand intérêt donc pour cette deuxième adaptation du visionnaire Jobs, et cela ne laisse rien présager de bon pour les suites que le cinéaste envisage de faire.(Trainspotting 2 et 28 mois plus tard )

Bilan : Bof, je crois que suis plus PC en fait…

 

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