Coucou, les revoilou. Trois ans après Venomous Rat Regeneration Vendor, Rob et ses Zombie sont heureux de vous présenter leur sixième rejeton studio, The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser
Il y a des groupes qu’on a découverts et adorés à leur naissance. Ils nous ont gratifiés de titres éternels qu’on fredonne encore aujourd’hui et qu’on réécoute sans se lasser, le cœur battant, la lèvre humide et la main tremblante. On a aimé les regarder grandir et on a aussi détesté les voir sortir des disques de merde et gâcher leur talent avec de projets annexes à l’intérêt discutable. Aussi, quand ils semblent sortir la tête de l’eau pour proposer un nouveau disque qui leur colle enfin à la peau, on ne peut être que joie. Et si cette petite histoire n’est malheureusement pas arrivée aux fans de Gold, Julie Pietri ou Partenaire Particulier, on peut dire qu’avec son dernier album, Rob Zombie nous fait très plaisir. Car il efface d’un coup de gomme une belle série de disques sinon ratés, du moins de moindre intérêt par rapport aux brûlots dont il nous a gratifié dans ses jeunes années.
Je ne parlerai pas de la carrière cinématographique du loustic qui passe désormais plus de temps derrière une caméra que derrière un micro, mais elle a forcément une incidence sur sa créativité et son sens du rythme. Ainsi, musicalement parlant, Rob Zombie a manifestement compris que son génie s’exprime mieux en format teaser. Contrairement à ce que son titre interminable pourrait laisser penser, The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser dispense des petits plaisirs, comme un haiku, une dernière gorgée de bière, une chanson de Gronibard, un poing dans la gueule ou un shot de vodka-poivre.
12 morceaux, 31 minutes : format bande-annonce
Voila, tout est dit en peu de mots et c’est une bonne idée, car avec ses derniers méfaits, on voyait bien que le Rob était à la peine sur les formats classiques. Là, il a trouvé son équilibre et nous sert de petites pépites directes et condensées. Oui, condensé est le bon mot, car le groupe a concentré sa créativité sur un temps plus court, il n’a pas sacrifié une partie de son art pour faire bref. C’est justement comme un épisode de la série Bref : ça va vite, il y a plein de choses dedans, on ne retient pas tout du premier coup et on a envie d’en remettre une couche pour mieux comprendre. Des extraits de film, de la musique Electro, un chant variant les ambiances et une instrumentation organique, où la guitare de John 5, la batterie de Ginger Fish et la basse de Piggy D ressortent très nettement et très proprement. Bref du beau boulot de studio, évidemment très produit, pas forcément très adapté au live (où tous ces sample sont un peu polluants), mais diablement efficace en format disque. Un format disque déjà disponible à l’écoute sur Deezer…. On te partage un joli petit clip, qui montre bien que le gars Zombie n’a pas épuisé son humour et son sens de la déconne, mais sait aussi sortir des disques qui ne ressemblent pas à un clone de ses succès d’antan ni à une énième resucée de la musique de merde qui passe sur les radios commerciales.
Garbage Clown
Hell year Hanky Panky.
Bon album qui me rappele meme sa défunte et regretté formation « White Zombie ».
Et en effet je me chargerai bientôt de parler de la carrière ciné du loustic. Car si les sons du bonhomme bourru qu’il est ont bercé mon d’adolescence, ses films font la joie du cinéphile deviant que je suis.