Un peu de douceur cinématographique pour cet article, parce que tout le monde a besoin de love et de tendresse en 24 images par seconde.
Je vais vous parler de trois films chers à mon cœur, qui ont cette douceur et cette émotion particulière que je recherche toujours dans un film. Attention, pour les hypersensibles comme moi, on peut pleurer facilement (entre la larmichette et le sanglot, à votre bon plaisir). On ne pleure pas forcément de tristesse, mais d’émotion, parce que ça nous parle, parce que ça résonne, parce que la bande son du film est une tuerie…
Garden State, Zach Braff, 2005 (1h42)
Ce film a fait figure d’ovni à sa sortie. Premier film de Zach Braff, que l’on connaissait par son personnage de John dans la série Scrubs, c’est l’histoire d’Andrew Largeman, surnommé Large, qui retourne dans sa ville natale après une absence de 9 ans, pour l’enterrement de sa mère.
Sa rencontre avec la jeune Sam (jouée par Natalie Portman), est l’étincelle dont il avait besoin. Il fait le choix d’arrêter les antidépresseurs que son père, psychiatre aussi froid qu’une porte de prison, lui prescrivait depuis son plus jeune âge.
Ce film raconte le parcours d’Andrew, son retour aux sensations et aux émotions après une existence vide et sans saveur. Entre son passé et son futur, Andrew reprend le goût qui lui manquait pour enfin (re)commencer à vivre.
Past Lives – Nos vies d’avant, Celine Song, 2023 (1h46)
Encensé par la critique dès sa sortie, c’est aussi un premier film pour la réalisatrice Celine Song. Ce film, découpé en 3 actes, raconte l’histoire de Nora et Hae Sung, amis d’enfance, amoureux platoniques. Les deux enfants de 12 ans se perdent de vue lorsque les parents de Nora émigrent de la Corée vers le Canada. Ils se reconnectent par hasard à 20 ans, seulement pour un temps. A 30 ans, ils se retrouvent, adultes et font face à ce qu’ils ont été et tous les possibles, ce qu’ils auraient pu être ou ce qu’ils pourraient devenir.
C’est un film doux et poétique sur les adieux. Dire au revoir à ce qu’on a été, accepter de grandir mais en étant réconciliés avec son moi profond. Savoir et sentir, que les différentes personnes que l’on a été, à différents âges, ont construit celle qu’on est et qu’on sera. Sans regrets ou sans remords de ce qu’on a fait ou de ce qu’on a pas fait, de ce qu’on a ressenti ou pas ressenti.
All of us Strangers, Andrew Haigh, 2024 (1h46)
(Sans jamais nous connaître en VF)
Pour ce film, je dois d’abord expliquer son genre.
Le genre fantastique, en cinéma ou en littérature, est un genre à part, différent de la fantasy ou de la science-fiction. Le fantastique est par définition mystérieux : tout au long du film/livre jusqu’à la fin de l’histoire, il n’y aura pas d’explication. Est-ce que le héros a rêvé, halluciné/est devenu fou, ou est-ce qu’il a vraiment vu/parlé avec des fantômes ?
Voilà c’est posé.
Adapté du roman Présences d’un été du Japonais Taichi Yamada, All of us strangers raconte l’histoire d’ Adam (Andrew Scott), écrivain, qui vit seul dans une grande tour d’appartements vides. Sa vie monotone et légèrement dépressive, est interrompue une nuit par son voisin Harry (Paul Mescal) qui vient le sortir de sa torpeur. Alors que les deux hommes se rapprochent, Adam est envahi par des souvenirs de son passé et lors d’une visite dans sa maison d’enfance, il rencontre ses parents, âgés du même âge que le jour de leur mort, 30 ans plus tôt.
Pour ce film, il y aura deux équipes. Ceux qui raisonnent et ceux qui se laissent aller à la poésie fantastique du moment, sans chercher d’explication rationnelle. La bande son nous plonge dans un délire année 80 salvateur et rafraîchissant, et nous cueille émotionnellement, car posé exactement au bon endroit dans la narration.
C’est un film sur le deuil, la dépression mais surtout sur la réconciliation, le soin de soi.
Ces trois films sont disponibles en VOD uniquement pour l’instant mais ne devraient pas tarder à arriver sur vos plateformes de streaming. Ceci dit, les DVD doivent certainement être disponibles en médiathèques.