Turbowolf met le turbo

Pardon lecteur pour ce titre affligeant, mais il traduit sincèrement l’impression d’urgence que j’ai ressenti à l’écoute du dernier méfait de Turbowolf. Turbowolf est un quatuor anglais qui, pour des raisons inconnues, n’est pas très connu chez nous, alors qu’ils mettent le feu sur les scènes d’Europe du Nord et de l’Est…

Niveau style, je serais bien en mal de te dire de quoi on parle. Mélange de Rock, de Punk, d’un soupçon d’Electro, c’est du son rentre dedans, une musique de sale gosse. çà fait penser à une fusion entre le Blur de Parklife, l’énergie éclectique de Refused et la patte Electro de Death in Vegas.

Quand tu écoutes Two Hands, le dernier disque de Turbowolf qui est sorti en avril, tu en prends plein les esgourdes. Les chansons sont si différentes les unes des autres que tu es bien en peine de deviner ce qui va te tomber dessus. La musique s’écoule l’air de rien. A peine le temps d’apprécier une idée que tu passes à la suivante. C’est le genre de skeud que tu peux réécouter plusieurs fois sans lassitude. La musique des anglais s’apprécie d’ailleurs plus dans la durée et la répétition, de prime abord tu ne verras que le côté bordélique, DIY avec des sons fondus, la voix nasillarde du chanteur, les riff autoroute…avec le temps tu repères les subtilités des chansons. Certaines développent une idée en une floraison rapide avec une multitude de motifs sous-jacents, mais sans frime, sans shred, juste pour l’éclate et la beauté de l’instant. Comme ce petit solo de batterie claqué sur le bord dans Rich Gift.

Je vais laisser conclure Clem, le chanteur de Texas Chainsaw Dust Lover qui m’a fait découvrir le groupe et qui en dit çà:

« (…) c’est de l’espèce de Pop Punk en Drop C, super veiner, super énergique, super dansant, un groove de ouf. Le gratteux il a un son hyper fuzz, hyper grave, il fait de l’Electro avec sa gratte. Ils ont ce qu’il faut d’originalité, de côté un peu débile avec des gros breaks et des gros riffs bien crétins, autoroute un peu. Ils ont des clips géniaux où ils mélangent, des images des années 80. Ils sont toujours en recherche musicale, visuelle, avec un petit côté hipster mais pas gênant. C’est eux qui font tout, les clips, les visuels du groupe, une marque de fringue. Ces mecs sont à 100% dans le groupe et puis ils bottent des culs. En concert c’est incroyable, je les ai vus en Belgique dans un fest, sur scène les mecs, parfois ils jouent hyper mal avec trois pains à la seconde mais il y a une énergie… L’album se passe d’une traite, tu sues après l’avoir écouté. »

C’est extrait de mon interview de Clément et Christophe pour Metal-Impact que tu peux retrouver là: Interview TCDL pour Metal-Impact

Bizarrerie ou choix, le skeud n’est pas disponible sur bandcamp, tu peux par contre l’écouter sur DEEZER:

On se remet une petit tranche pour la route?

turbowolf

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