la mer

Mon cœur à la mer
J’avais balancé
Dans l’espoir d’y noyer
Ses chagrins amers
A pic il aurait dû couler
Plombé comme il était
Mais ce sombre idiot
S’est mis à flotter
Tel une méduse en radeau
Alors vogue sa galère
Ballotté par les flots
Sans boussole il se perd
Maritime naufragé
Dont Neptune n’a que faire
Et qui même indiffère
Les requins affamés
Définitivement bon à rien
Même s’empaler sur un écueil
C’est trop demander à ce crétin
Qui surfe comme une feuille
Par les vagues promenée
Pas de mauvais courants
D’ouragan déchaîné
De maelström gourmand
Aucune lame de fond
Pour l’entraîner profond
La chance sourit à l’imbécile
Qui se la coule tranquille
Même la marée est de la fête
Qui se refuse à l’échouer
Violemment sur les rochers
Et moi je n’en serai jamais défaite
Car il est un poisson dans l’eau
Dans ce bocal qu’est mon corps
Baigné des larmes qui y coulent à flot
Pour celle que je pleure encore et encore …

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