Marseille, ses calanques, son pastis (sa scène punk), et désormais le double uppercut sonore signé Avee Mana. Le groupe phocéen vient de balancer chez Howlin’ Banana Records, son nouveau double single : « I’m Wired » et « Idiot Punk ». Et autant vous le dire tout de suite, ça ne prend pas les enfants du bon dieu pour des canards sauvages (faut que je la replace de temps en temps). On est loin des mélodies douces et des pensées naïves. Ici, ça sent la bière tiède et le sarcasme, un peu comme un lundi matin après un week-end trop long.
Avee Mana : « I’m Wired / Idiot Punk », l’Uppercut Sonore qui Te Débranche
D’un côté, on a « I’m Wired ». Un titre qui te jette en pleine face la réalité crue de nos existences post-modernes : malbouffe, doomscrolling sans fin et insomnie chronique. Avee Mana nous dresse le portrait d’une société de consommation frénétique, où chaque satisfaction est hachée, segmentée, et te laisse finalement plus cablé qu’une connexion ADSL des années 2000. C’est une critique cinglante du labeur et de ce grand cirque marchand, le tout emballé dans une tension et une agressivité sèche typiquement post punk. Les voix, plus incisives, tentent de se faire plus sombres, et ça colle parfaitement à l’ambiance.
De l’autre, « Idiot Punk ». Non, ce n’est pas un hommage au mouvement punk tel que tu le connais, mais plutôt une plongée dans la signification première du mot « punk » : le déchet, la friche, ce qui est mis de côté. Ce morceau, bien qu’ancien dans le répertoire du groupe, a été retravaillé pour la scène, et ça s’entend. C’est un alliage étonnant de précision sonore et d’une énergie qui ne cesse de monter. Ça démarre en majeur, ça bascule en mineur, et puis, c’est l’autoroute, direct, sans détour. C’est le genre de titre qui termine leurs concerts, et on comprend pourquoi : c’est un coup de massue, une gifle de basse dans une cave moite.
Et le second single « Idiot Punk »
