Buddy Wynkoop, c’est quatre lascars qui taillent leur place dans l’art punk, balançant des déferlantes de paroles existentielles sur des mélodies scandées, criées, bref, envoyées avec toute l’urgence qu’on aime. Et si vous avez déjà lu mes papiers, vous saurez que je suis allé chercher pourquoi ce nom : le seul « Wynkoop » qui me vient est un pionnier de Denver, Colorado, et une microbrasserie… Bizarre ? Probable. Mais ça colle au mystère déjanté du groupe.
« Stress Fracture » ne fait pas dans la dentelle : un single brutal et net, servi avec un riff qui prend aux tripes, de quoi secouer la tête, les pieds, et pourquoi pas le voisin. Les ruptures de rythme, les accélérations… tout est là pour nous maintenir en haleine, un coup de poing sonore avant la sortie de leur premier album, Better Than Botox, prévu pour le début de l’année prochaine.
L’art punk, c’est le punk qui s’invite dans les galeries d’art et se faufile dans les manifs : un concentré d’énergie brute avec une étincelle d’intelligence tordue. Né des entrailles du punk rock, il en garde la rage et la rébellion, mais va plus loin en flirtant avec des concepts visuels et poétiques, sans jamais perdre de vue ce doigt d’honneur tendu vers le conformisme. Ce n’est pas là pour plaire mais pour marquer, déstabiliser, choquer si possible.
Imagine des riffs éclatés, des paroles qui jonglent entre existentiel et absurde, entre humour noir et critique sociale. Les mélodies ? Plutôt des décharges sonores, un chaos organisé où chaque note frappe avec intention. Les voix ? Scandées, hurlées, tout sauf poli. L’art punk n’a pas peur de se salir, d’aller là où ça gratte, où ça fait mal et où ça interroge.
Les groupes d’art punk aiment surprendre – certains s’habillent en costume, d’autres jonglent avec des concepts de performances arty ou installent des décors délirants sur scène. C’est un punk qui s’auto-parodie, qui se mire dans un miroir déformant pour cracher quelque chose de brut mais réfléchi. Une sorte d’insurrection créative, où chaque concert est un happening et chaque chanson un collage sonore, un cri jeté en pleine figure de l’ennui et de la norme.