Ça existait déjà avant mais le mouvement prend de l’ampleur. L’interpolation est le nouvel eldorado de la musique.
L’interpolation, c’est quand tu reprends tout ou partie d’une mélodie pour mettre des nouvelles paroles dessus en plus. Tu ne reprends pas l’échantillon de base, mais tu le refais. Il existe même un mot pour ça, interpoler. Par exemple, Ed sheeran reprend No Scrubs de TLC dans Shape of you.
Autre exemple, pour que ça soit plus clair, Booba fait une interpolation du morceau Barbie Girl d’Aqua sur le morceau Rapti World. Grand moment, n’est-ce pas.
La différence avec le sample. C’est que le sample, lui, prend un échantillon de la musique originale (donc auteur et interprète) pour jouer avec. Un des exemples les plus connus est Dre qui sample Aznavour sur What the différence.
L’intérêt de l’interpolation, c’est que ça reprend des sons déjà connus qui vont parler au public. Donc, tu sais que ça va fonctionner et que ça va rester dans la tête des gens. Tu ne prends pas de risque créatif et tu vends plein d’albums. En effet, ce genre de titre cartonne en ce moment. Regarde juste le top 10 des streams en ce moment.
C’est aussi l’occasion de réécouter le titre de base et donc de lui donner une seconde vie. Tu comprends donc pourquoi cette major, ont choisi d’investir dans le domaine. Ça rentabilise le catalogue. Même les artistes ne sont pas contre. Ça met la daronne à l’abri et même les beatles l’ont fait. Parfois, ils font même pas exprès (ou on fait semblant), c’est le fameux cas de Blurred Lines de Robin Thicke et Pharrell Williams.
Par contre, niveau créativité, je t’avoue que ce n’est pas ma came. Je suis plus de l’école du sampling. Pourtant, après deux apéros, je suis capable de me faire avoir sans problème. Et vous ?
Si tu veux en savoir plus, je te conseille l’excellent reportage de Tracks sur le sujet.