Depeche Mode au Stade de France, samedi 24 juin dernier, on y était …

 

« Tah, tah, tahtah, tah, tahtahtahtahtah … » déjà chauffé à blanc par quasi 2h d’un concert enivrant, il n’en fallait pas plus pour qu’une soudaine montée de Kif vienne à nouveau m’envahir quand je découvris sur l’un des écrans géants qui entourait la scène que le Riff entêtant d’intro. de “Never let me down again”, répété à l’envie, était un accord guitare joué par Martin Gore et sa Gretsch …. Mais oui !!! Elle était là la solution de l’énigme, c’était lui l’ingrédient secret, Depeche Mode est le chaînon manquant entre la Synthé Pop des années 80, la Brit pop et l’electro des années 90. Et là tout fait sens, Never let me down again, sorti en 87, c’est un Wonderwall avant l’heure qu’on aurait sous-estimé, Dave Gahan c’est l’Alpha de Noël Gallagher …. Depeche Mode c’est au-dessus de tout, ce sont les Beatles des générations X, Y et Z réunies.  Et le drop qu’on éprouve à la fin du morceau quand Dave le grand fait s’agiter les bras de tout le stade à la fin d’un crescendo électro de folie leur rend grâce.

J’assume les comparaisons, comme les Fab Four, Depeche Mode a conquis les USA en une traînée de poudre (voir le docu. éloquent de Donn Alan Pennebaker sur le sujet « Music for the Masses »), Violator a été pondu à l’aube des années 1990 (mars) et fait référence parmi les albums culte de cette période sacrée et, enfin, en guise d’argument électro, je dirais juste que DM a toujours autorisé les DJ de toute tendance à remixer ses singles, les sites de Streaming en sont truffés, leur musique étant certainement une des passerelles qui aura servi à démocratiser le genre (Tiens JM Jarre est en tribune, pas loin au-dessus de moi …).

Ce soir-là, c’était la première fois que je les voyais en vrai. Mes amis parisiens Nadine et Bach’ m’avaient toujours vanté les talents de bête de scène de Dave la Diva, loin de l’image glacée avec laquelle on les avait catalogué à l’époque de la Synthé Pop. J’ai pris une claque.


Mes highlights, en intro, l’impérieux « My cosmos is mine » sorti du dernier album, a posé son sujet de façon propre, « Walking in my shoes » a fait se lever les tribunes du stade, « Everything counts », m’a rappelé cette boum quand j’avais 16 ans et sera toujours meilleur en Live (101) qu’en studio, « Precious » est un hymne à la délicatesse, le « Home » de Martin Gore me rappellera toujours cette vidéo Youtube désormais introuvable où le morceau servait de BO à des extraits saisissants du Eyes Wide Shut de S Kubrick dans un accord parfait, la découverte du soir fut cette version remixée de Jacques Lu de « A pain that I’m used to », son riff de basse et son rythme entraînant, s’ensuivit «World in my eyes », morceau qui introduit Violator et le rappel au regretté Andrew Fletcher, « Stripped » pour faire référence à l’album Black Celebration a commencé à faire décoller le stade et a allumé la mèche de la fin de setlist qui, avec « John the Revelator », « Enjoy the Silence », « Waiting for the night », « Just can’t get enough », « Never let me down again » et « Personal Jesus » a bien parachevé le boulot.


Ce soir-là, Dave & Martin, comme 2 anges déchus de la synthé Pop, imprégnés des codes du Rock, souverains dans leur espace … Depeche Mode

 

La Setlist de la soirée sur mon Spotify

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