Écritures carnassières

J’ai attendu que la marée médiatique redescende, Ervé a eu bien des articles (meilleurs que mon humble billet) (ndlr : ou pas), des interviews radiophoniques et même télévisuelles me semble-t-il. Donc voici les vagues plus douces pour y immiscer ma petite écume.

Écritures carnassières des éditions À vif, ça en dit long et pourtant il faut lire, se faire prendre par les mots de Ervé. Se faire secouer.
On ne se connaît pas, nous deux. Je le suis depuis mes débuts de Twitter à la faveur de hasards comme il est fréquent sur les réseaux, on aime un tweet, on creuse un peu, on follow. J’ai follow @Croisepattes. Ervé explique ce pseudo dans son ouvrage, je ne spoile pas.

Je me souviens, avec un sourire, de mon premier blog où j’écrivais mes déboires, Ervé y était passé le temps de deux trois commentaires, toujours précieux et encourageants. Ne serait-ce que pour cela, il a mon respect.

Je ne vous décrirai pas plus l’homme, j’ai la délicatesse de ne pas parler sans connaître, les ressentis des réseaux sociaux peuvent tromper. Mon ressenti : un homme entier, caractère bien trempé et parfois acide. Franc et à vif. Il démentira peut-être.

Parlons de ses mots.
Ciselés. Poignants.

Il plonge dans ses souvenirs et nous ouvre ses tiroirs, sa vie de rue, sa vie à la DDASS, ses amours, ses colères, ses « deux poumons ». Ervé nous porte par sa poésie autant que par la précision de ses expressions. Il « taquine la rue » depuis longtemps, il en connaît ses lois.

De son enfance à la naissance de ses filles (ses deux poumons) Ervé se livre, il couche ses mots, couche avec comme il dit. Ervé est aussi musicien, guitariste poète. De mots crus aux mots les plus doux, tout s’y mélange et prend aux tripes.
Un homme à part, une vie hors les murs.

Ervé, écritures carnassières

Ervé cache ses larmes mais en fait couler aux lecteurs, son amour pour ses filles est immense. Il se décrit en garçon détestable, il peut agacer, on peut ne pas partager ses avis mais peut-on détester un homme qui sait livrer ses doutes et ses empêchements avec tant de sincérité ? Moi non. Ervé est touchant, ce livre tranche nos petites certitudes du quotidien comme le fil du rasoir.

Souhaitons lui un bon vent qui soufflerait un peu gentiment, une douce brise.

Et surtout, surtout ! On attend la suite promise.

3 commentaires

  • Ervé
    Ervé

    Je ne sais que dire Liloupiaf alors je vais l’écrire.

    Oui, j’ai fait beaucoup (trop) de médias, ce qui m’a beaucoup déstabilisé mais je l’ai fait eu égard à la confiance de ma Maison d’édition qui a osé me commettre. Au départ, ces écrits, ces passages, sont destinés à mes deux poumons afin qu’elles comprennent qui était leur papa et son parcours de vie.

    Et je dois avouer que je suis plus touché par ton billet que n’importe quelle critique « officielle » des spécialistes es-littérature.
    Et puis ce blog me parle, rien que son nom.

    Merci Liloupiaf pour ton attention et pour ce précieux billet touchant.

    Le second livre « Morsures de nuit » est en cours de finalisation. Si tu le souhaites, je t’en ferai parvenir quelques passages…

    Au plaisir de se lire ici ou là…

    Ervé

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    • Liloupiaf
      Liloupiaf

      À mon tour d’être touchée par ce commentaire, un point partout 🙂
      Merci à toi !

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      • Ervé
        Ervé

        Au plaisir de se lire…

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