HMLTD et la vision d’une prochaine armageddon ?

Passé ce clin d’œil douteux en rapport avec le jeu video (NDLR: « Worms Armageddon« ) on s’assoit dans un canapé et on enclenche la lecture de cette carte de tarot revisitée. C’est d’ailleurs la première impression qu’on a avec ce disque. Ce chevalier ailé combattant un ver géant, rappel à la légende de « Saint Georges et le dragon« , mais ici, il est plus question de détourner la ballade folklorique de Northrumbie « The Laidly worm of Spindleston Heugh« .
Le prince, cette fois-ci préfère transpercer son amante, la princesse Moonbug afin de la délivrer du sort qui l’a transformé en ce ver immonde et laid. Malheureusement des millions de personnes s’échappent du corps défunt, se nourrissant de violence et de meurtre. Ce parallèle fait reflet à notre société actuelle : un peu folle et violente.

Voilà l’ouverture de ce nouvel album « The worm » des anglais d’HMLTD (lisez « Happy meal limited« ). « Worm’s dream » pose les bases de cet opéra rock (ça y est le mot est lâché !). Car qui d’autres pour proposer ce genre de musique, histoire. L’Histoire d’ailleurs, avec un grand H, leur donne raison, on pense à Queen, les Floyd etc etc… Il aura fallu attendre deux ans pour que le quintet londonien emmené par le chevalier blond Henry Spychalski donne une suite au très bon, mais inclassable « West of Eden« . Passé cette introduction pessimiste pour notre race humaine, « Wyrmlands » nous envoie en pleine poire un jazz / post-punk fiévreux. (Le clip parle de lui-même) puis « The end is now » livre un parfait mélange de chœurs de gospels féminins avec ce rock britannique seventies très bowiesque. « Days » poursuit dans cette lignée, plus intime grâce à l’ouverture piano-voix.

HMLTDVous l’aurez donc compris, au bout de quelques morceaux déjà, on a un grand disque avec nous. Une véritable histoire, comme des chapitres qu’on avale les uns après les autres. Dès lors qu’on termine un morceau, on ne peut s’empêcher de vouloir savoir ce qui va arriver au héros. 

La fin du disque ressemble à une bataille épique pour notre survie. Les trois dernières pistes « The worm« , « Past Life (Sinnerman’s song) » et « Lay me down » relatent tout ça. HMLTD nous mets devant nos défauts, nos jugements, nos corps de vers tournés vers le capitalisme, l’adage « Métro, boulot, dodo« , les drogues, les sites de rencontres. Les londoniens nous expriment le fait que, non l’humain n’est pas une bonne personne, il fait des erreurs. Mais il apprend aussi à se connaitre soi-même, à s’aimer pour être une meilleure personne, aimer les autres en retour, et au final anéantir ce ver en lui. 

Assurément un des grands disques de cette année qui marquera l’histoire de la musique à n’en pas douter.

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