Il y avait ce champs, mouillés par la pluie, comme un cliché.
Les nuages, si près qu’il suffisait de tendre la main pour les attraper.
Il y avait la boue qui colle aux chaussures, qui glace les orteils et pourri le bas des pantalons.
Les vaches qui ruminent, impassibles.
Le soleil qui fait une percée timide à travers les collines.
Il y avait les vignes, dépouillées de leurs fruits, tordues, solides.
Il y avait la voiture, abandonnée sur le bas côté, portières ouvertes car nous étions trop pressés.
Ton regard quand tu cours, les bras écartés en chantant.
Il y avait nos vestes, laissées en tas pour libérer nos mouvements.
Nos rires.
Il y avait tes mains chaudes qui se faufilent sous mon pull, à la recherche de mes courbes.
Ton souffle sur ma peau.
Tes baisers.
Tes cheveux mouillés collés dans ton cou.
Mes soupirs, mes désirs.
Il y avait nous.