Mon amour pour l’Art et plus particulièrement pour la peinture, je le dois à un homme : Jean-Michel Basquiat. C’est sa vie et son œuvre qui m’ont poussé progressivement vers les expositions, galeries et musées. C’est pourquoi, j’ai eu très envie de partager ça avec vous.
Jean-Michel Basquiat naît le 22 décembre 1960 à Brooklyn d’une mère portoricaine et d’un père haïtien. C’est un enfant très précoce dans les domaines des langues et du dessin. A 7 ans, percuté par une voiture, il est gravement blessé au bras et doit subir une ablation de la rate. Un long séjour à l’hôpital s’en suit et, pour tuer le temps, sa mère lui offre les « Planches anatomiques » de Léonard De Vinci. Cet ouvrage va consolider sa vocation.
A la séparation de ses parents, il est confié à son père, en raison des troubles psychiques de sa mère. A l’âge de 16 ans, il fugue et fait la connaissance du New York underground et des graffeurs. Il commence sa carrière d’artiste urbain sur les murs de Manhattan sous le pseudo de SAMO, pour « same old shit ». Sa réputation grandie rapidement et, en tant qu’artiste complet, il fonde avec des amis un groupe de noise rock sobrement appelé Gray.
Basquiat ne peint pas que les murs de la ville. Il commence à exercer son art sur des toiles et sur tous les supports qu’il peut trouver. Il dessine obsessionnellement. Le dessin est pour lui un exercice expérimental. Il superpose des mots et des croquis, pour philosopher ou raconter des histoires ou encore des moments de sa vie.
En 1980 vient l’heure de sa consécration. Ses peintures s’exposent aux côtés des plus grands, comme Andy Warhol dont il deviendra l’ami, bien plus que le disciple, comme certains ont voulu le faire croire. Basquiat s’affirme alors comme un chantre du néo-expressionnisme. Sa haine du racisme et son goût pour le métissage l’entrainent vers une peinture sombre et angoissée. « Je ne suis pas un artiste noir. Je suis un artiste. » répondra-t-il à un journaliste condescendant qui lui demandait comment il en était arrivé à devenir « l’élève » de Warhol.
Mais très vite il est pris au sérieux. En 1984 il est exposé au célèbre Museum of Modern Art (MOMA) de New York. En 1985, il fait la une du New York Times. La même année, il commence une œuvre à 4 mains avec Warhol.
Sa frénésie de créativité l’emmène vers les drogues dures. Basquiat les essaie toutes et en consomme beaucoup. Malgré tout, il trouve le temps de tomber amoureux et même de se mettre en couple. Cependant la fidélité n’étant pas son fort, il a beaucoup d’aventures, dont une brève liaison avec Madonna à qui il transmettra une « maladie honteuse »…
En février 1987, il est extrêmement affecté par la mort d’Andy Warhol et commence alors une vie de reclus, sans pour autant perdre son inspiration créatrice. Le 12 août 1988, il est retrouvé mort des suites d’une overdose de cocaïne et d’héroïne à l’âge de 28 ans.
Il laisse une œuvre considérable de 1500 dessins et 800 tableaux, dont un, sans titre, sera acheté en 2017 par un passionné japonais pour 110,5 millions de dollars.
Quantité de livres d’art, de reportages et autres biographies existent, pour ceux à qui j’aurais donné envie d’aller plus loin dans la connaissance du génie de Basquiat. Mais je n’en citerai qu’un : la biographie romancée « Eroica » par Pierre Ducrozet.