Comment vous dire.
Comment vous dire vos bourses, où vous pouvez vous les mettre.
Ta vie se résume à un paquet de tabac séché. Quelques feuilles OCB grappillées par-ci par-là, de temps en temps une bière chaude, quand c’est jour de fête. Tes plus beaux habits, tu ne sais même pas à quoi ils ressemblent, d’ailleurs tu ne sais même pas si t’en as, vu que tu portes ton entière garde-robe sur toi.
Au moins le matin, pas de prise de tête. Brosse à dents, dentifrice, mousse à raser, baume de rasage, crème de jour, tonique, auto-bronzant, putain tu leur en tartinerais la gueule de leurs produits de consommation. Leurs besoins idiots, leurs désirs idiots, leurs buts idiots. En attendant d’autres s’enrichissent sur leur dos. Ils ont rien compris à la vie.
Mais bon, t’as pas compris grand-chose non plus. T’as vu dans un bar PMU que les bourses internationales virent au rouge. Les bourses… à part celles entre tes jambes, tu ne vois pas trop ce que c’est. Il paraît même que le président de la République a même rencontré la princesse d’Allemagne pour résoudre le problème. Ou peut-être pas la princesse, en fait.
Enfin, tu leur souhaites bien bonne chance, aux traders et aux politiques. C’est bon ! Ils se foutent de ta gueule, alors tu as bien le droit de te foutre de la leur. Tu peux même pas profiter du seul avantage à ce crash craque crac krach boursier : t’as pas de voiture, alors la baisse du prix du baril de Sans Plomb, t’aurais été plus heureux si cela avait été de la bière.