Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram… Depuis les années 2000, les réseaux sociaux ont envahi et conditionné nos vies. Ils influencent notre manière de penser et d’évoluer en société. Parfois, on s’y clashe. Souvent, on y partage de l’actu mais aussi des fake news. Les algorithmes nous conduisent à mettre des Pouces ou des J’aime. Et nous continuons à partager des statuts, des trucs sérieux ou des images débiles… Chaque semaine, Le Post Whisky est un focus particulier sur un post Facebook, partagé en masse (ou pas…)
Cette semaine, j’ai choisi pour vous ce post :
Cette citation, elle a été relayée sur mon mur Facebook par Tomas, un ami comédien universitaire et metteur en scène dans le théâtre allemand. Il l’a lui-même repris d’un groupe qui se fait subtilement appelé Mort de Rire.
Les citations sur les réseaux sociaux sont un phénomène omniprésent et récurrent qui alimentent les Pouces ou les J’Adore. C’est un vrai terrain de jeu où l’on oscille entre le mauvais goût et la punchline, le banal ou la grande phrase, le reflet d’une actu ou d’un mal-être perso.
Les citations, on en parlera souvent dans Le Post Whisky. On ira même jusqu’à montrer que Goethe, Spinoza ou bien Shakespeare ont de quoi se retourner dans leur caveau.
Celle-ci, par contre, elle interroge. Elle m’invite au débat. J’aime.
Pourquoi ? J’ai grandi dans les 90’s, cette époque où tout a basculé vers un nouveau monde. J’ai vécu l’essor d’internet et la démocratisation culturelle. Les premiers téléchargements. L’accès illimité à des contenus. La multiplication démentielle des sources d’information.
Pourtant, je suis d’accord : la stupidité collective n’a fait que s’accroître de par l’utilisation que nous faisons des réseaux sociaux. Et tout particulièrement Facebook. Nous prenons pour argent comptant n’importe quelle fake news ou image détournée tout en criant au complot. Par pure fainéantise, nous relayons des actus sans même les lire. Nous partageons des citations sans même savoir qui étaient les personnages ou les icônes auxquels nous faisons référence.
Depuis internet, j’ai donc envie de dire que le monde ne vit plus dans l’ignorance, certes, mais qu’il n’en est pas pour autant devenu plus constructif, plus sensé et plus intelligent. C’est souvent le sentiment de trop plein où nous gerbons de la bêtise.
Il me paraît opportun de poser cette question à Michel (toujours lui) : l’accès exponentiel à l’information et aux ressources numériques ont-elles fait de nous des personnes au sens critique aiguisé ? Pour ma part, j’en doute encore…
J.M.