L’étudiante et Mr Henri / la critique

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L’étudiante et monsieur Henri, encore un titre synonyme d’un énième opus mettant en scène les multiples tourments familiaux de bourgeois parisiens aux appartements juste inlouables pour le commun des mortels, pense t’on immédiatement.

La présence de Claude brasseur brillantissime acteur devenu avec Camping l’égérie de l’autre grand genre du cinéma français :la comédie beaufissime à souhait, n’est pas des plus rassurantes non plus. Le pitch de cette adaptation d’une pièce de théâtre (adaptée par l’auteur himself) : Constance, étudiante et musicienne un peu ratée, ne trouve pas de logement dans la capitale et se voit contrainte de louer une chambre chez un vieux monsieur aigri . Nos attentes sceptiques vont-elles se retrouvées justifiées une fois de plus ?

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Eh bien en réalité elles vont surtout se retrouver incarnées dans le personnage de monsieur Henri , vieillard lucide et désillusionné dont les répliques cyniques vont immédiatement nous convaincre .Et surtout, l’on est déjà heureux de retrouver un minimum de réalisme dans la situation sociale des personnages et de ne pas assister à des déboires d’étudiants dans d’immenses lofts du marais.
De fil en aiguille, le vieux lui propose donc de séduire son comptable de fils (Guillaume de Tonquedec, surprenant) pour qu’il largue sa cruche catho complètement neuneu (Frédérique bel, très drôle).

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Ainsi, la caractérisation des personnages et le ping pong de leurs répliques cinglantes fonctionne à merveille. Le rythme ne s’essouffle pas, au fil de quiproquos burlesques et irrésolus. On reste donc dans du théâtre de boulevard filmé mais tout de même porté à l’écran avec un esprit vachard qui s’avère très rafraîchissant. Pas de happy end, ni de grandes émotions fastoches sur la vieillesse, ici l’on reste dans un registre léger mais satirique.
L’actrice principale, Noémie Schmidt, ici dans son premier film, impose sa fraîcheur spontanée et fait face à un Claude brasseur, au sommet de son art, jouant avec un extrême panache le vieux désillusionné.

Bilan :  L’étudiante et Mr Henri un savoureux moment de comédie en perspective. Cela reste du bon théâtre filmé, mais c’est déjà pas mal pour le septième art hexagonal du moment.

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